Auteurs de 500 tags pincés
Canton • Deux jeunes Fribourgeois ont reconnu être les auteurs de plus de 500 tags. Le montant des déprédations s’élève à plus de 100'000 francs.
nicole rüttimann
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Deux jeunes Fribourgeois de 17 et 24 ans ont reconnu être les auteurs de plus de 500 tags ou graffitis effectués dans plusieurs communes fribourgeoises, depuis la fin 2012. Après plusieurs mois d’enquête et l’engagement de plusieurs agents, la police a réussi à mettre la main sur les deux auteurs qui avaient apposé leurs «œuvres» sur divers bâtiments, arrêts de bus, wagons de trains, ou panneaux de signalisation.
Le montant total des dégâts n’est pas encore déterminé mais est estimé à plus de 100 000 francs. «Un seul tag cause pour environ 1000 francs de dégâts, donc avec 500, la somme devient vite importante!», note Isabelle Pauchard, porte-parole de la Police cantonale fribourgeoise.
Dommages élevés
L’auteur le plus âgé a réalisé plus de 380 graffitis à Fribourg, Marly et Villars-sur-Glâne, a indiqué hier la police cantonale. La trentaine de plaintes pénales déposées à son encontre représentant à elles seules plus de 31 000 francs de dommages. Le jeune homme sera dénoncé au Ministère public pour 158 cas de dommages à la propriété, mais aussi pour violation de domicile et infraction à la loi sur les armes (possession d’un couteau papillon et d’une arme airsoft).
Le plus jeune a avoué avoir commis quelque 160 tags à Fribourg, Marly et dans des communes de la Broye fribourgeoise. Onze plaintes pénales ont été déposées pour des dommages totalisant plus de 17 000 francs. Ce jeune sera dénoncé au Tribunal des mineurs pour 72 cas de dommages à la propriété et pour consommation de stupéfiants. Les investigations se poursuivent pour d’autres cas en cours et liés à d’autres auteurs.
«Le phénomène est en hausse dans le canton depuis quelques années», relève Isabelle Pauchard. Cependant, les individus en question ne faisaient pas partie d’une bande.
Des flyers préventifs
La police cantonale distribue actuellement aux élèves de l’EPAI (Ecole professionnelle artisanale et industrielle) et de l’EPC (Ecole professionnelle commerciale) un flyer intitulé «Mesure les conséquences». Celui-ci rappelle qu’il est interdit de dégrader les bâtiments publics et privés, par le biais de graffitis ou de toute autre manière. Les contrevenants risquent une amende, voire une peine privative de liberté, pouvant aller jusqu’à cinq ans et le remboursement des dommages causés.