L’Agglomération de Fribourg (agglo) traverse une crise existentielle carabinée. S’agissant d’une institution qui regroupe dix communes, dont Fribourg, il serait plus exact de parler de crise structurelle. Mais le mal est comparable à celui qui peut affecter un individu: il s’agit d’un questionnement profond sur le sens et l’utilité de sa propre existence. «A quoi servent désormais nos travaux? Nous sommes perdus dans un tunnel dont on ne voit pas le bout», affirme François Grangier, conseiller communal (plr) à Villars-sur-Glâne et président de la commission financière de l’agglo.

«Nous nous demandons si les investissements financiers sont encore utiles. Faut-il encore charger les comptes de l’agglo avec des crédits d’études qui ne concerneront plus que les communes elles-mêmes?» s’est demandé la commission financière, lors de l’assemblée de l’agglo à Givisiez, jeudi dernier. Pour saisir les raisons de cette crise, il faut rappeler brièvement ce qu’est l’agglo et tenter d’en ré