«Etre forain, c’est comme un virus»
Fribourg • Chez les Tissot de La Chaux-de-Fonds, on est forain depuis sept générations. Charlotte, Christian et leur fille Stéphanie sont sur la route neuf mois par an. Ils sont actuellement au quartier du Jura.
stéphanie Schroeter
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La place est déserte. Elle grouillait encore de monde la veille au soir. Saisissant contraste. Les manèges sont éteints, les stands sont fermés, personne ne rigole ni ne s’empiffre de churros. Un moment de douce quiétude et de repos pour les forains qui s’activent depuis plusieurs jours déjà sur le site du Jura en ville de Fribourg. Ils y resteront jusqu’au 28 septembre.
Charlotte Tissot est dans sa caravane. Quelques mètres carrés de surface, une coquette maison miniature dans laquelle elle prépare le repas de midi pour son mari Christian et leur fille, Stéphanie. «On vient ici depuis trente-cinq ans et on aime beaucoup Fribourg», résume la Neuchâteloise d’adoption âgée de 57 ans, issue d’une longue lignée de forains savoyards. Tout comme Christian dont la famille est dans le métier depuis sept gén&eacut