La Liberté

La renaissance de Sven Bärtschi à Vancouver

La renaissance de Sven Bärtschi à Vancouver
La renaissance de Sven Bärtschi à Vancouver
Publié le 16.04.2015

Temps de lecture estimé : 3 minutes

NHL

Sven Bärtschi (photo Keystone) revit en AHL aux Utica Comets, le club-ferme des Vancouver Canucks. Et même s’il ne va pas disputer tout de suite les play-off de NHL face aux Calgary Flames, son ancien club, le Bernois pourrait rejoindre l’organisation de Colombie-Britannique en cours de série.

Arrivé de manière météorique au sein du contingent de Calgary, l’équipe qui l’a drafté en 13e position en 2011, Sven Bärtschi a eu le «malheur» de disputer cinq parties et d’inscrire trois buts en fin de saison 2011-12. Les attentes à l’égard du jeune homme de Langenthal ont alors explosé. A Calgary, les supporters étaient persuadés d’avoir l’héritier de Wayne Gretzky. Peinant logiquement à répondre sur la glace à des perspectives inatteignables, Bärtschi s’est englué en AHL. Puis, lors de la «trade deadline» (date limite des échanges) NHL au début mars, son horizon s’est éclairci sous la forme d’un échange l’envoyant à Vancouver. «J’étais nerveux toute la journée et je ne pensais pas qu’il se passerait quelque chose, se remémore Bärtschi. A Calgary, mes objectifs étaient différents de ceux des autres. J’ai cherché à changer mon jeu, à en améliorer plusieurs aspects, mais cela n’a tout simplement pas marché.» Il a notamment été reproché au Bernois de ne pas effectuer un solide travail défensif. Bridé, il en a finalement perdu ses atouts en zone d’attaque.

Tout le contraire à Utica. Normal si l’on sait que l’entraîneur s’appelle Travis Green et qu’il était entraîneur-assistant à Portland en WHL au moment où Bärtschi faisait ses classes dans les ligues juniors nord-américaines. En 13 parties avec Utica, l’attaquant suisse compte 14 points (8 buts, 6 assists). «Nous sommes tournés vers l’offensive, se réjouit Bärtschi. A Calgary, on a toujours martelé que je n’étais pas assez efficace défensivement. Ce problème est resté malgré les progrès que j’ai réalisés. Heureusement, je peux en profiter à Utica. J’ai l’impression d’être devenu un joueur plus complet. Mais j’ai besoin de ma liberté, car je demeure un fabricant de jeu. Le hockey est un sport rempli de créativité et en ce moment, cela fonctionne.»

La preuve de ce nouvel élan s’est matérialisée dans la nuit de samedi à dimanche dernier lors du succès des Canucks 6-5 ap contre les Edmonton Oilers. Sven Bärtschi a frappé deux fois, chose qui ne lui était plus arrivée depuis le 22 novembre 2013. Deux réussites où l’attaquant, élu meilleur homme de la rencontre, a pu utiliser sa vitesse et son sens du but. Après avoir disputé les trois des quatre derniers matches de la saison régulière des Canucks, l’ancien «prospect» (talent) des Flames a été renvoyé à Utica pour avoir davantage de temps de jeu et de responsabilités. En cas de blessure, il pourrait être appelé par l’organisation et avoir la chance d’affronter la franchise qui l’a drafté puisque les Canucks affrontent les Flames en quarts de finale de Conférence ouest.

«Je sais exactement ce que je peux accomplir en NHL, conclut le joueur de 22 ans qui compte 69 parties de NHL. L’opportunité se présente à nouveau et les sentiments sont autres ici. Je suis rempli de confiance et cela se voit dans mon jeu.» En fin de contrat, Bärtschi espère pouvoir s’établir à Vancouver. Son agent Andre Rufener y croit: «Vancouver compte sur lui la saison prochaine. Nous cherchons à trouver une solution ensemble.» Il est vrai qu’en ayant acquis le joueur contre un deuxième tour de draft, le manager général Jim Benning a clairement montré qu’il tenait le Suisse en haute estime. Aura-t-il les fonds pour le conserver? Réponse cet été probablement. si

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11