Une tornade secoue le marché du livre
Economie • Les effets de la flambée du franc ne tardent pas à se faire sentir à Fribourg. Première société à dégainer, l’Office du livre envisage de couper dans les salaires. Une mesure d’urgence sur fond de crise de la branche.
Olivier Wyser
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C’est une véritable tempête qui s’abat sur la branche du livre en Suisse romande. La décision de la Banque nationale d’abandonner le cours plancher de 1,2 franc pour 1 euro agite les acteurs du secteur du livre depuis le 15 janvier. A tel point que l’Office du livre de Fribourg (OLF), le principal distributeur de livres en Romandie, va devoir tailler dans les salaires de ses 159 collaborateurs. Ces derniers ont reçu samedi un courrier signé de la direction leur demandant de se positionner sur diverses propositions de coupes salariales. Dans la missive, la direction de l’OLF estime que la profession est «prise dans une tornade», que «la situation est grave» dans un contexte de «crise du marché du livre».
Le premier effort demandé aux collaborateurs concerne le temps de travail. On leur demande d’effectuer 2,3 heures de labeur en plus chaque semai