Maurice Demierre, 30 ans après
Pierre Köstinger
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Nicaragua, le 16 février 1986. Le coopérant bullois Maurice Demierre, 29 ans, est tué par les hommes de la Contra, la contre-révolution soutenue par les Etats-Unis qui s’opposait au gouvernement sandiniste. Le jeune &dcThree;Suisse ainsi que cinq paysannes qu’il raccompagnait chez elles sont abattus dans leur camion, sur la route proche de Somotillo, bourgade de l’ouest nicaraguayen près de la frontière avec le Honduras. Comme lui, une vingtaine de coopérants étrangers, dont le Vaudois Yvan Leyvraz, tomberont sous les balles de la Contra.
Trente ans après sa disparition, qu’est devenu l’héritage de ce jeune technicien agricole gruérien aux valeurs chrétiennes, parti en 1982 pour le Nicaragua sous l’égide de Frères sans frontière (aujourd’hui E-changer)? «Je n’ai jamais cassé le fil avec les gens que nous avons connus là-bas», raconte Chantal Bianchi, compagne de Maurice partie avec lui au Nicaragua. Avec une vingtaine de proches, elle a fondé en 1999 l’Assocation Maurice