La Liberté

Complices des Pink Panthers au Tribunal

Publié le 28.06.2017

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Procès »   Un couple est jugé depuis hier pour avoir aidé des Pink Panthers à s’échapper de la prison lausannoise du Bois-Mermet, en mai 2013.

L’accusé admet avoir transporté trois hommes jusqu’à une centaine de mètres de la prison. Le commando a alors récupéré des échelles pour gravir l’enceinte extérieure du pénitencier et lancer un sac et une seconde échelle dans la cour. Deux membres des Pink Panthers et un autre détenu se sont alors emparés du sac. Il contenait un pistolet factice, une bouteille de tabasco et deux pinces coupantes.

Alors que l’un d’eux commençait à couper la grille de la prison, un autre détenu menaçait un gardien à l’aide de l’arme. Un faux pistolet que les agents de détention ont pris pour un vrai. Le troisième prisonnier a projeté du tabasco sur le visage et le haut du corps de gardiens.

Le trio a utilisé la seconde échelle pour sortir en passant par-dessus le mur, avant de rejoindre la voiture qui les attendait. Un véhicule conduit par la prévenue. Profitant de l’occasion, deux autres prisonniers ont suivi le mouvement et pris la poudre d’escampette.

Les fuyards ont trouvé refuge dans l’appartement du prévenu. Ce dernier et son ex-femme ont ensuite transporté trois des fugitifs à la gare de Bâle. «Je n’avais pas le choix, répète l’accusé, qui assure ne pas être le cerveau de l’opération et dit avoir agi sous la menace. Je voulais que les fugitifs partent de chez moi au plus vite.»

Le ressortissant serbe et la femme étaient amis avec l’un des fugitifs. «Je l’ai connu en prison, mais je ne savais pas qu’il était en lien avec les Pink Panthers», a expliqué l’homme.

«Je n’avais pas conscience de la gravité des faits», a lancé la femme. Elle admet qu’elle savait qu’elle allait récupérer leur ami, alors en prison, mais a indiqué qu’elle ne s’attendait pas à conduire autant d’évadés.

En plus d’être accusé d’avoir fait évader des détenus, le Serbe doit répondre d’autres délits. Il a également transporté des stupéfiants et des véhicules volés afin de les revendre.

«Vous touchez à tout. Vous avez bientôt fait le tour du Code pénal», a lancé la présidente au prévenu, tandis que ce dernier assure vouloir recommencer une nouvelle vie en Serbie. ats

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