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Il y a vingt ans, Adia et Ecco formaient Adecco

Publié le 06.05.2016

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Placement de personnel

La société de placement de personnel vaudoise Adia et la française Ecco ont fusionné il y a vingt ans. De cette union est né le groupe Adecco, coté à la Bourse suisse. En 20 ans, le chiffre d’affaires est passé de 7,7 à 24 milliards de francs.

Le 8 mai 1996, Adia annonce qu’elle unit sa destinée à la française Ecco. La décision est prise de garder le siège social dans le canton de Vaud, à Chéserex. A fin avril 2016, soit presque vingt ans plus tard, la syndique de Chéserex, Monique Locatelli, confirme que le groupe veut déplacer le siège à Opfikon, dans la banlieue zurichoise. Avec à la clé, une perte fiscale qui pourrait se chiffrer à près d’un million pour la commune vaudoise.

Le transfert du siège n’a pas de conséquence en terme d’emplois, puisqu’Adecco n’avait plus d’activité au château de Bonmont. Ce dernier était la résidence d’Henri-Ferdinand Lavanchy, qui avait créé la société Adia en 1957. Le déplacement du siège était attendu depuis son décès en 2012.

En 1996, pour rallier le plus possible de suffrages favorables, il avait été décidé d’une fusion à parts égales. Elle était soutenue par les présidents des conseils d’administration des deux entreprises.

Le 4 juillet 1996, le nom Adecco est créé. Le 20 août, les actionnaires d’Adia approuvent la fusion. A noter que 98% des titres Ecco en circulation dans le public ont été présentés au rachat ou à l’échange contre des actions Adia.

En fusionnant, le nouveau groupe affiche un chiffre d’affaires de 7,7 milliards de francs (sans les sociétés étrangères à l’activité principale). Il prend la place de numéro un mondial du placement de personnel, qui était détenue jusque-là par Manpower.

Aujourd’hui, vingt ans après la fusion, les actionnaires principaux d’Adecco sont le gestionnaire américain d’actifs BlackRock (supérieur à 5%) et la société américaine de gestion de placements Artisan Partners (supérieure à 3%). Le président du conseil d’administration est Rolf Dörig et le directeur général est Alain Dehaze.

Le groupe a dégagé l’an dernier un bénéfice de 8 millions d’euros (8,8 millions de francs), contre 638 millions en 2014. Côté revenus, Adecco a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 22 milliards d’euros, soit 10% de plus qu’une année auparavant. Il emploie plus de 30 000 personnes, soit trois fois plus qu’au moment de la fusion. ATS

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