Environnement »   L’exploitation d’une gravière peut aller de pair avec la protection de l’environnement. Le canton de Vaud tire un bilan positif d’une action pilote visant à favoriser la reproduction de l’hirondelle de rivage.

«C’est un succès très réjouissant», a déclaré Jacqueline de Quattro. La conseillère d’Etat vaudoise expliquait hier les efforts du canton pour sauvegarder six espèces menacées: l’hirondelle de rivage, la rainette verte, le crapaud accoucheur, le sonneur à ventre jaune, le guêpier d’Europe et le petit gravelot.

Pour pallier la raréfaction de l’habitat naturel de l’hirondelle de rivage, une butte artificielle a été construite dans la gravière «Sur-les-Crêts» aux Clées, dans le Nord vaudois.

Directeur romand de l’association BirdLife, François Turrian se félicite d’une action qui a permis d’obtenir cette année 170 couples de cet oiseau, c’est-à-dire la plus grande colonie du canton de Vaud. Au niveau suisse, il ne reste plus que 4000 couples de cette espèce sur la liste rouge.

L’exploitant de la gravière ne cache pas non plus sa satisfaction, alors que les graviéristes ont souvent une mauvaise image par rapport à l’environnement. Avec une telle butte, «nous aidons la nature à revivre», souligne Laurent Dorthe, directeur de la Gravière de la Claie-aux-Moines.

Pour le canton, l’ambition est d’assurer son fort développement économique en ménageant la nature. L’an dernier, les gravières cantonales ont produit 1,2 million de m3 de granulats naturels (2 millions de m3 sont nécessaires). ATS

En m3, les granulats naturels issus des gravières vaudoises en 2016