Les sans-abri refusent de partir
Sophie Dupont
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«Good morning! Come and take your breakfast», lance Magaly, en traversant à grands pas le jardin boueux où une septantaine de sans-abri défont les bâches tirées pendant la nuit et ramassent leurs affaires dans un désordre tranquille. Il est 9 heures et la jeune vaudoise a passé la nuit aux abords du Sleep-In à servir thé et café.
Les sans-abri qui occupent le jardin du Sleep-In depuis leur départ de l’ancien dépôt Heineken fin mars ont été sommés de quitter définitivement les abords de la structure d’hébergement d’urgence hier à midi. Lausanne a transmis vendredi dernier l’information aux occupants via son chef du service social, accompagné du représentant de l’Office de la population et de la police de l’Ouest lausannois.
Dialogue réclaméLa rumeur d’une évacuation forcée s’est rapidement répandue. Hier avant midi, les sans-abri avaient entreposé leurs affaires en lieu sûr, aidés par des bénévoles, regroupés pour la plupart au sein de United for Peace.
L’associati