La Liberté

Un nouvel Agefi va voir le jour

Le journal économique fait peau neuve, avec une équipe dirigeante renouvelée

Chantal Pellaux

Publié le 28.04.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Presse »   Le quotidien Agefi se relance avec une nouvelle formule qui fera la part belle à l’entrepreneuriat romand. Une équipe s’est constituée autour de l’investisseur Antoine Hubert et du conseiller national libéral-radical Fathi Derder, rédacteur en chef du titre à compter du 1er mai.

«L’Agefi ne meurt pas. Il repart sur de nouvelles bases», a expliqué hier à la presse Fathi Derder, qui a été choisi pour faire évoluer le titre. «Nous allons remettre l’entreprise au cœur du média, raconter au quotidien cette communauté d’entrepreneurs romands.»

Nouvelle société en vue

Le journal vient de passer une période «très difficile» du point de vue financier. Les activités et les 32 employés de la société actuelle, en sursis concordataire, seront progressivement repris dès le mois de mai par une nouvelle société en formation.

Raymond Loretan, ancien président de la SSR et actuel vice-président d’Aevis Victoria – un groupe actif dans l’hôtellerie et les cliniques privées –, présidera le conseil d’administration de ladite société. Adrienne Corboud Fumagalli, ancienne vice-présidente de l’EPFL, occupera la vice-présidence. Fathi Derder sera administrateur délégué.

La nouvelle équipe entend assurer la pérennité du titre. «Je suis conscient de la difficulté de l’aventure», mais je suis aussi «convaincu qu’avec un bon projet et des appuis financiers solides, nous pouvons réussir», a déclaré Raymond Loretan. «C’est un marché de niche, mais il y a un véritable besoin.»

Effectifs maintenus

Les effectifs seront maintenus, de même que la marque Agefi et la parution quotidienne. La nouvelle formule est en préparation pour le mois de septembre en principe. L’offre numérique sera développée – le fondateur de QoQa, Pascal Meyer, fait office de conseiller –, mais le journal continuera à être imprimé sur papier, au moins à court terme. Tout reste ouvert pour la suite.

Fathi Derder estime que la diversité et la richesse du tissu économique romand ne se retrouvent pas suffisamment dans les journaux. L’Agefi occupera cette place. Le rédacteur en chef entend aussi défendre, dans son titre et au Parlement fédéral, des conditions-cadres favorables aux entrepreneurs.

Un seul investisseur

Antoine Hubert, administrateur délégué d’Aevis Victoria, est pour l’heure le seul investisseur. «Je suis ouvert à d’autres partenaires, pour autant qu’ils amènent des synergies ou des compétences, par exemple une radio ou une TV», a-t-il dit.

Antoine Hubert, qui se dit «très attaché» au titre, a présenté à la fin de l’an dernier une offre de reprise à l’actionnaire majoritaire Alain Duménil. Il ne divulgue pas le montant de son investissement. «On investira le montant nécessaire pour réussir», a-t-il dit.

Double casquette

Antoine Hubert veut faire évoluer le modèle de financement de L’Agefi, et renforcer la vente d’information par article. «Mettre gratuitement du contenu sur internet est une erreur», a-t-il expliqué. «Avec une petite taille, un marché de niche et un positionnement précis, on a plus de chances de réussir que des médias généralistes», dit-il.

L’Agefi se revendique comme un média d’opinion. Fathi Derder est à la fois élu PLR et rédacteur en chef. «A lui de gérer au mieux sa double casquette. Cela ne pose aucun problème», selon Raymond Loretan. «Les parlementaires peuvent avoir un autre emploi. Il faut que ce soit transparent. Fathi Derder est libéral, L’Agefi est libéral», a ajouté Antoine Hubert.

François Schaller, l’actuel rédacteur en chef du titre qui avait repris la rédaction en 2009, continuera à collaborer au journal comme chroniqueur régulier. Outre cette activité, il œuvrera désormais comme «conseiller économique et journaliste indépendant», a-t-il confié à l’ATS. ATS

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