Valais • Des propos de l'évêque de Sion Jean-Marie Lovey, parus mardi dans «Le Nouvelliste», font bondir l'Organisation suisse des lesbiennes (LOS). Ceci à moins d'un mois de la Pride romande 2015 qui se tiendra à Sion le 13 juin.
Pour Barbara Lanthemann, secrétaire générale de LOS, les propos de l'évêque valaisan «incitent au rejet» et «à l'exclusion». L'organisation espère «que l'évêque saura trouver les mots pour corriger ce que nous appelons un dérapage volontaire dans un esprit d'apaisement à quelques semaines de la Pride qui se tiendra à Sion».
Dans un communiqué, l'organisation indique être «profondément choquée et révoltée» par les propos tenus dans le quotidien valaisan par Mgr Lovey. Elle cite des extraits de l'interview de l'évêque parue dans le cadre d'un article sur les personnes homosexuelles et l'Eglise.
- Que répondez-vous aux parents espérant pouvoir «changer» leur enfant homosexuel?
(...) Pour la question de fond – «Est-ce qu’une personne homosexuelle peut changer?» – il y a un domaine sur lequel on peut miser: la prière. Sur le plan de la grâce et de la foi, la prière ne pourrait-elle pas être un lieu de changements? Elle a déjà guéri des malades à maintes reprises. Le problème de fond n’est pas celui de l’homosexualité mais de la sexualité tout court et en général. De nature, l’être humain est sexué, masculin-féminin. Et il n’est pleinement humain que s’il vit cette complémentarité. C’est une question de morale naturelle. L’Eglise, à juste titre, continue de dire qu’on ne peut pas modifier cet état de nature.
- Mais l’homosexualité n’est-elle pas dans la nature de la personne et donc impossible à changer?
Certes, la personne est souvent comme cela dès le départ mais cela ne veut pas dire que ce n'est pas modifiable. Des guérisons psychologiques existent. L’homosexualité peut être guérie.
- Pour vous, c’est donc une maladie?
Non, c’est une faiblesse de la nature. La preuve, c’est qu’il y a une souffrance réelle de la personne qui le vit et de son entourage. Mais cela n'enlève rien à l'humanité de la personne homosexuelle, ni à sa dignité.
*****
Sion accueillera la Pride romande en 2015
La Pride 2015 en Valais aura lieu à Sion le 13 juin. Le chef-lieu a donné une réponse favorable à la tenue de cette manifestation destinée à lutter contre l'homophobie, ont annoncé vendredi ses organisateurs.
«Faut que je vous dise, j'aime... le Valais» est le slogan de la prochaine Pride. Il a été choisi pour casser les préjugés liés au «coming-out», tout comme ceux sur le Valais. L'heure est venue pour les habitants du canton de montrer un Valais fier de ce qu'il est, respectueux des différences et ouvert, explique le communiqué.
Polémique en 2001
La première et unique Gay Pride valaisanne avait eu lieu en 2001 à Sion. Quelque 4000 participants avaient défilé dans le calme, applaudis par une douzaine de milliers de spectateurs.
La manifestation avait soulevé une grosse polémique, qui, selon les organisateurs, avait finalement permis de sensibiliser la population et de créer un débat sur les minorités.
En Suisse romande, les Prides sont organisées chaque année dans un canton différent. La dernière a eu lieu à Fribourg en 2013. Faute d'organisateurs, il n'y a pas eu d'édition romande en 2014. La Pride qui se déroule annuellement à Zurich a ainsi eu une vocation nationale en juin dernier.
Un documentaire sur l’épopée de l’équipe suisse de football lors du Mondial 1994 sera projeté ce mercredi à 18 h 30. Des anciens joueurs seront présents dans...
L’expert-comptable à la retraite a saisi le tribunal. Il reproche au procureur général neuchâtelois Pierre Aubert d’avoir laissé à l’abandon la procédure le...
Près de 50 ans après la promulgation de normes pour étudier les phénomènes surnaturels dans l’Eglise catholique, le Vatican publie de nouvelles règles pour...
Société: Papa au foyer et fier de l’être
