Il fallait que Jules Bianchi se sacrifie
Chronique • Depuis le temps que les pilotes en charentaises pantouflardaient dans leur monoplace, on commençait gentiment à s’ennuyer.
jean ammann
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Qui part à la chasse, risque de recevoir un pruneau de la part d’un collègue qui confond l’homo sapiens avec la marmotte, parce que les deux se dressent sur leurs pattes arrière. C’est un risque que les disciples de saint Hubert doivent accepter (pauvre saint Hubert, associé pour l’éternité aux exterminateurs assoiffés de nos sous-bois, alors qu’il renonça à la chasse lorsqu’il vit apparaître un crucifix lumineux dans les bois d’un cerf dix-cors, comme quoi, hein, on devrait toujours chasser de sang-froid). Qui roule à 300 à l’heure sur une route mouillée, risque de sortir de route. C’est un risque que les disciples de Fangio devraient accepter.
Dimanche dernier, Jules Bianchi est sorti de piste et s’est emplafonné dans la seule dépanneuse qui bordait le circuit de Suzuka. On s’affairait à év