Engagé au Bellator 115, du nom de la deuxième organisation mondiale de MMA (ou combat libre), le Fribourgeois de 24 ans a concédé une défaite par étranglement au 2e round. Le nom de son adversaire? Kelly Anundson, un Américain de 5 ans son aîné aux solides références en lutte, discipline qu’il a exercée - et plutôt bien, à en croire son palmarès - durant sa carrière universitaire.

«Je savais à qui j’avais affaire, et je me suis méfié. Peut-être trop car, du coup, j’étais trop sur la défensive et je n’ai jamais pu appliquer mes frappes», analyse Volkan Oezdemir, qui ne peut que reconnaître la suprématie de son contradicteur. «Il n’est pas très spectaculaire, mais il ne m’a laissé aucun répit. Quand je revois les images, il n’y a pas photo. Aujourd’hui, je me dis que j’aurais pu faire certaines choses différemment… Mais je n’ai pas d’excuses! Jamais je ne m’étais aussi bien préparé physiquement pour un combat.»

Et le lourd léger d’avouer malgré tout: «Peut-être ai-je sous-estimé l’aspect lutte. Dans un premier temps, je voulais inviter à Neuchâtel (siège de la Fight Move Academy, où il s’entraîne, ndlr) un entraîneur américain réputé en la matière. Mais il était trop cher. Je devais aussi partir aux Etats-Unis, dans une équipe de vrais lutteurs, mais je suis finalement resté en Suisse.»

Des regrets, il y en a. Dans la voix du Fribourgeois pourtant, aucun dépit: «Au contraire! Je suis plus motivé que jamais. Je suis revenu dimanche et, lundi matin, j’étais déjà à l’entraînement.» Cette défaite ne devrait pas contrecarrer les plans de Volkan Oezdemir, dont la place pour le tournoi du Bellator ne devrait pas être remise en question.