La Liberté

Tadesse Abraham en tête d’affiche

La 83e édition de Morat-Fribourg devrait attirer 13 000 coureurs ce week-end.

Tadesse 
Abraham 
(à gauche), lorsqu’il avait pris la 
troisième place de 
Morat-
Fribourg, 
en 2014, 
derrière 
l’intouchable Kipyatich, 
recordman 
de l’épreuve. © archives
Tadesse 
Abraham 
(à gauche), lorsqu’il avait pris la 
troisième place de 
Morat-
Fribourg, 
en 2014, 
derrière 
l’intouchable Kipyatich, 
recordman 
de l’épreuve. © archives

Jean Ammann

Publié le 28.09.2016

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Course à pied » Il y aura Tadesse Abraham et 13 000 autres coureurs. Il y aura Tadesse Abraham, qui «rêve d’inscrire au moins une fois son nom au palmarès de cette classique» et 13 000 autres coureurs, qui 
hésiteront entre la performance et le plaisir, sur les 17,17 km qui séparent Morat de Fribourg.

Pour cette 83e édition, la tendance est – selon le vocabulaire des boursiers – haussière: Morat-Fribourg devrait attirer plus de 13 000 coureurs. «Les inscriptions sont en augmentation de 17% par rapport à l’année passée», annonce Laurent Meuwly, le directeur de la course.

Cela veut dire que pour la première fois depuis 1987, la barre des 13 000 coureurs sera franchie. Cela veut dire que le record de 1985, lorsqu’il y avait eu plus de 16 000 coureurs, n’est plus un objectif irréaliste pour les organisateurs de Morat-Fribourg, même si les habitudes ont changé: cette année, plus de 2000 coureurs s’élanceront sur le petit parcours (8,6 km) et le peloton comptera beaucoup de marcheurs, beaucoup d’enfants aussi (plus de 2000). «C’est vrai, mais à Morat-Fribourg, le parcours original attire encore la grande majorité des coureurs: ils seront entre 8000 et 9000 sur les 17,17 km», constate Laurent Meuwly.

Plus de 42% de femmes

Morat-Fribourg profite de l’engouement pour la course à pied: les courses en ville sont en plein boom, le marathon cartonne; au mois de mai, par exemple, le Grand Prix de Berne a attiré 32 355 coureurs!

Pour ce qui est de Morat-Fribourg, Laurent Meuwly loue la qualité de l’organisation et le confort offert aux participants. Il souligne aussi la part grandissante du peloton féminin: «Le peloton se divisera ainsi: 57,7% d’hommes et 42,3% de femmes. Pour la première fois, nous dépassons la barre des 40% chez les femmes, et au 
départ de Courtepin (8,6 km) 
les femmes seront même deux fois plus nombreuses que les hommes!»

Deux favoris désignés

Pour les 13 000 populaires, la victoire est une option qui est à exclure. Il reste donc quelques hommes et quelques femmes, qui peuvent raisonnablement y songer. A lire la liste des participants, on comprend que les organisateurs ont monté une course en fonction de Tadesse Abraham chez les hommes et 
de Martina Strähl, chez les femmes. Peu de noms devraient inquiéter le champion d’Europe du semi-marathon et la championne du monde de la montagne (2015): «Nous n’avons pas forcément cherché à engager les vainqueurs des éditions précédentes, explique Frédéric Dumas, responsable de l’élite. Nous avons en quelque sorte privilégié les régionaux de l’étape. Normalement, Martina et Tadesse seront les favoris, même s’il est toujours possible que des Africains s’inscrivent à la dernière minute.»

Sans préjuger du talent de Martina Strähl et Tadesse Abraham, les records ne devraient pas tomber cette année: avec un temps de 53’27, Abraham est à trois minutes de Kipyatich (50’28 en 2014); avec un temps de 1 h 01’43, Martina Strähl est, elle aussi, à près de trois minutes de Franziska Rochat-Moser (58’51 en 1998). Il y a des records qui ont des parfums d’éternité.

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