Peu d’athlètes sanctionnés en 2016
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Dopage » Quatre athlètes sanc tionnés pour dopage en Suisse l’an dernier (aucun nom connu), pour 3269 contrôles effectués: les chiffres fournis hier par Antidoping Suisse peuvent laisser penser que le sport est largement exempt de dopage dans ce pays. Ou que des champions échappent à la «police». Qu’en est-il exactement? Réponses avec Corinne Schmidhauser, présidente du conseil de fondation d’Antidoping Suisse.
Le sportif d’élite suisse est-il donc particulièrement propre?
Très bonne question, je n’ai pas la réponse. Jamais je n’affirmerais que nous sommes plus propres que les autres. Mais c’est vrai que sur les deux ou trois dernières années, nous n’avons guère eu de cas qui frappent les esprits. Il faut voir aussi que nos moyens financiers se situent à la limite inférieure. Mais ce n’est certainement pas la cause principale expliquant le peu d’affaires. Encore une fois, que le sport suisse soit particulièrement propre ou que les moyens utilisés (pour éventuellement tricher) y soient particulièrement raffinés, je ne peux affirmer avec certitude ni l’un ni l’autre.
Où en est la Suisse en comparaison internationale?
Difficile à dire, les réalités sont très différentes. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’attrape personne quand on ne souhaite pas attraper quelqu’un. Récemment, la Norvège par exemple, longtemps épargnée, a été dans le viseur avec les affaires dans le ski de fond (Therese Johaug, Martin Johnsrud Sundby, ndlr).
Vous heurtez-vous à des résistances de la part de certaines fédérations?
Swiss Swimming n’a accepté de se soumettre à notre système de contrôle qu’avec un an de retard, au 1er janvier dernier. Je ne veux pas faire de procès d’intention, mais il nous a fallu de longues discussions. Or, en tant que membre de Swiss Olympic, cette fédération, comme les autres, est sujette à nos procédures.
De quel budget et de combien de contrôleurs bénéficiez-vous?
Notre budget annuel est de l’ordre de cinq millions de francs, essentiellement pour les procédures et les tests. Nous disposons de cinq contrôleurs à plein-temps, plus une vingtaine de «testeurs» engagés au mandat, des miliciens. Notre but est d’avoir davantage de professionnels, que nous formerions nous-mêmes.
propos recueillis par Olivier petitjean