Adieu Kone, on t’aimait bien
1re ligue • Le buteur ivoirien du SC Guin a vu sa demande d’asile refusée. Après quatre ans en Suisse, il doit rentrer au pays. Il y aura de l’émotion ce soir au Birchhölzli.
Vincent Chobaz
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La décision est tombée. Cette fois, sans appel. Abdoulaye Kone doit rentrer en Côte d’Ivoire, son pays d’origine, d’ici à la fin du mois. Ce soir, l’attaquant du SC Guin disputera donc son dernier match au Birchhölzli. Jusque-là, les amateurs de ballon rond qui se régalaient de ses courses folles et de ses buts en cascade, ne voyaient en Kone que le footballeur. Son statut, par définition précaire, de requérant d’asile, il le gardait pour lui, et pour son entourage proche.
Même à l’heure où son départ est devenu inéluctable, Kone refuse de s’épancher sur son sort. Le jeune homme (20 ans) est réservé. Il l’a toujours été. Sans ballon, s’entend. Son exode, son histoire, ses états d’âme n’émargeront pas de ce dernier entretien. Aussi dérisoire que cel