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Alex Frei bientôt à la tête du FC Bâle?

Cité parmi les potentiels successeurs de Marcel Koller, l’ex-attaquant livre sa vision d’entraîneur

Alex Frei construit sa carrière d’entraîneur comme celle de joueur, sans se précipiter. © Keystone-archives
Alex Frei construit sa carrière d’entraîneur comme celle de joueur, sans se précipiter. © Keystone-archives
Publié le 06.08.2020

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Avenir » Alors que Bâle peut se qualifier pour les quarts de finale de l’Europa League demain soir (lire ci-dessous), l’avenir de Marcel Koller est toujours aussi incertain. Le contrat de l’entraîneur rhénan arrive à échéance au terme de la saison en cours et il semble improbable qu’il prolonge l’aventure sur les bords du Rhin. Un successeur possible serait Alex Frei. «Je fais comme quand j’étais joueur. Je ne m’occupe pas de choses qui n’existent pas. Je ne sais pas ce qu’il se passera demain ou après-demain. Je ne peux donc rien dire», a expliqué l’ancien attaquant international au sujet du poste d’entraîneur du FCB, qu’il avait d’ailleurs occupé durant deux matches à titre intérimaire à la fin juillet 2019.

Alex Frei (41 ans) dirige actuellement l’équipe M21 du club rhénan. Auparavant, il avait fait ses armes avec les M15 puis les M18. Comme joueur déjà, l’avant-centre avait construit sa carrière de manière progressive, pas à pas. Son parcours en Suisse (Bâle, Thoune, Lucerne, Servette) et à l’étranger (Rennes, Dortmund) le prouve. Il avait fini en beauté en revenant au FCB en 2009 et prenant sa retraite en 2013.

Il connaît «l’autre côté»

Il veut en faire de même en tant qu’entraîneur. L’automne dernier, Frei avait ainsi refusé une offre de Hanovre 96, en 2e Bundesliga, estimant que celle-ci n’arrivait pas au bon moment. Le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de Suisse (42 réussites) ne cache cependant pas ses ambitions. «Il est clair que je n’ai pas suivi toutes les formations et obtenu les licences pour ne pas une fois sonder quelles sont mes limites en tant qu’entraîneur.»

L’idée de diriger un groupe est venue assez vite dans l’esprit d’Alex Frei. Lors de son passage à Servette – à partir de janvier 2001 – sous les ordres de Lucien Favre, il recensait déjà dans un classeur les exercices effectués. Au terme de sa carrière, il a d’abord tenté une reconversion comme directeur sportif du FC Lucerne à partir d’avril 2013. Epuisé, il avait jeté l’éponge en décembre 2014. Il ne regrette cependant pas l’expérience. «J’ai ressenti ça comme une opportunité de rester dans le football après ma carrière. C’est une période durant laquelle j’ai énormément appris. Je sais maintenant comment ça marche de l’autre côté, ce qui m’aide en tant qu’entraîneur», a-t-il expliqué.

Frei dit être en permanence à l’écoute de ses protégés. Il se définit comme «dur, mais toujours juste». Et au niveau tactique, l’ancien buteur avoue apprécier un jeu esthétique, qui met l’accent sur la possession du ballon. Son équipe doit évoluer de manière offensive, «mais toujours en gardant la prudence défensive nécessaire».

Quelle pression?

Par rapport à l’époque où il était un jeune joueur, il remarque que les jeunes talents d’aujourd’hui sont «beaucoup mieux formés sur le plan du football». Il y a cependant des désavantages, selon lui. «Le danger inhérent à ces centres de performance est de gommer les personnalités. Cela constitue un gros problème», affirme-t-il.

Alex Frei se dit également sceptique concernant les discussions autour de la pression mentale dans le football. «J’ai parfois un peu de peine avec ça. Je n’ai encore jamais vu un joueur ne pas accepter les côtés positifs du business et dire qu’il voulait gagner trois millions au lieu de huit parce que la pression est trop grande.» ATS


Une qualification à valider pour les Rhénans

Vainqueur à Francfort sur le score de 3-0 il y a 147 jours, Bâle est tout proche des quarts de finale de l’Europa League.

En cinq jours, Bâle sera passé de la Suisse à l’Europe. En recevant l’Eintracht Francfort ce soir à 21 heures en position de presque qualifiés pour les quarts de finale de l’Europa League, les Rhénans entrent tranquillement dans une aventure qui peut être belle.

Cela remonte au 12 mars dernier. C’était à Francfort, déjà à huis clos, pour ce qui allait devenir le dernier match d’un club suisse avant trois longs mois. Mais le FCB était «parti» en confinement sur une bonne note: une nette victoire 3-0 (buts de Campo, Bua et Frei) dont on ne savait pas trop de quoi elle serait suivie. Cent quarante-sept jours plus tard, le match retour peut enfin avoir lieu et, pour les hommes de Marcel Koller, cela fait surtout office de préparation pour une suite de tournoi particulière. Même si en premier lieu, il s’agira d’assurer la qualification. «Si on prend un but, on sait que ça peut aller très vite», glisse le capitaine Valentin Stocker, conscient qu’il ne faudra pas «prendre le match à la légère». Ce premier match est sans doute une excellente façon de se mettre dans le rythme.

Car ensuite, les échéances s’enchaîneront très rapidement, avec des matches secs. En quart de finale (prévu mardi prochain), les Rotblau défieraient les Ukrainiens du Shakhtar Donetsk, qui ont éliminé Wolfsburg hier soir (lire également ci-dessus). Cela se passera en Allemagne, dans quatre stades sélectionnés pour ce «Final 8».

Un mode tournoi, qui peut convenir aux Bâlois. Et ce malgré une fin de championnat quelque peu insipide, même s’il s’agira de faire sans Jonas Omlin, Eric Ramires (blessés), Kevin Bua (qui n’est plus au club depuis la fin de son contrat le 30 juin) et Dimitri Oberlin (non éligible). Mais pour Marcel Koller, dont le départ au terme de la saison semble acté, il y a là une occasion en or de laisser une trace de son passage contesté à Saint-Jacques. ATS

Au programme ce soir

Europa League, 8e de finale retour

Eintracht Francfort - Bâle21 h

Wolverhampton - Olympiakos21 h

Leverkusen - Glasgow Rangers18 h 55

8e de finale (sur un seul match)

Seville - AS Rome18 h 55

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