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Faux pas interdit pour la Suisse

Qualification euro 2016Xherdan Shaqiri et ses coéquipiers doivent absolument battre la Lituanie ce soir (20 h 45). Pression sur le sélectionneur Vladimir Petkovic.
Publié le 15.11.2014

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Football

Nonante-deuxième équipe du clas- sement FIFA derrière le Qatar mais devant Haïti, la Lituanie sera-t-elle aujourd’hui à Saint-Gall l’équipe qui entraînera la chute de Vladimir Petkovic? Ce deuxième Suisse - Lituanie de l’histoire - le premier s’est déroulé dans le cadre des Jeux de 1924 de Paris - est déjà capital pour le nouveau sélectionneur. Après les deux défaites initiales contre l’Angleterre à Bâle (2-0) et la Slovénie à Maribor (1-0), la victoire 4-0 contre Saint Marin n’a pas modifié la donne dans ce groupe E du tour préliminaire de l’Euro 2016: un faux pas contre la Lituanie compromettrait grandement les chances d’une qualification directe pour la phase finale de cet Euro qui se déroulera en France.

Depuis lundi, les joueurs se disent convaincus que l’issue de ce tour préliminaire leur sera favorable. Même si Valon Behrami insiste sur le danger «de se voir trop beau», le discours entendu au bord du lac de Zurich est sans équivoque: les joueurs estiment, sans doute à juste titre, qu’ils possèdent toutes les qualités pour gommer ce faux départ. Toutefois, en abaissant ainsi leur jeu, ils placent leur entraîneur dans une situation délicate. Si la victoire n’est pas au rendez-vous samedi, une seule question se posera: comment cette équipe de Suisse peut-elle «déjouer» de la sorte alors qu’elle se sent si forte? Le coupable sera très vite désigné et l’on parlera très vite d’une «erreur de casting» quant au choix du successeur d’Ottmar Hitzfeld.

Scénario improbable

Fort heureusement, ce scénario du pire semble improbable. Même si elle ne gagnera sans doute pas sur le même score - un… 9-0! - que le 25 mai 1924 à Paris, la Suisse devrait très aisément cueillir sa deuxième victoire dans ce tour préliminaire. Avec dans ses rangs un seul joueur vraiment habitué au concert international - le gardien du Steaua Bucarest Giedrius Arlauskis -, la Lituanie ne se présente pas à Saint-Gall avec de réels arguments pour s’oppo- ser à une équipe de Suisse emmenée par un Xherdan Shaqiri qui entend démontrer qu’il n’est pas seulement le joueur d’appoint que Pep Guardiola voit en lui au Bayern Munich.

Victorieuse 2-0 à Saint Marin et 1-0 de l’Estonie mais battue 2-0 à domicile par la Slovénie, la Lituanie ne peut pas en principe s’immiscer vraiment dans la lutte pour la qualification. C’est aux Suisses de lui signifier aujourd’hui que la route demeure trop raide pour une équipe qui n’a réalisé que deux véritables exploits au cours de son histoire, deux nuls 1-1 contre l’Allemagne en 2004 et l’Italie en 2006.

Rien d’insurmontable

La feuille de route imposée à Vladimir Petkovic est désormais très claire. La Suisse doit remporter ses trois prochains matches, contre la Lituanie samedi, contre l’Estonie le 27 mars prochain très certainement à Lucerne, et le retour contre la Lituanie le 14 juin à Vilnius, pour aborder de manière idéale la revanche du 5 septembre contre la Slovénie. Dans le même temps, il convient d’espérer que l’Angleterre fera le job lors de sa double confrontation contre la Slovénie, aujourd’hui à Wembley et le 14 juin à Ljubljana.

On le voit, la tâche qui attend l’équipe de Suisse ces prochains mois n’a rien d’insurmontable. Il convient également de rappeler que le temps joue en faveur de cette équipe. Au fil des matches, les attaquants qui sont encore très jeunes gagneront en expérience. Un Haris Seferovic ne sera pas toujours ce «chien fou» capable des plus beaux gestes, mais capable aussi de rater l’immanquable. A 22 ans, l’avenir lui appartient encore comme il appartient d’ailleurs à l’équipe de Suisse. A condition, bien sûr, de bien passer l’obstacle ce soir. si

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