La Liberté

La bonne méthode Coué

Equipe de Suisse Avant d’affronter la Belgique en match amical aujourd’hui à Genève (16 h 15), Vladimir Petkovic se montre positif.

Publié le 28.05.2016

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Le recours à la méthode Coué ne fait pas de mal à la veille d’affronter la deuxième meilleure équipe de monde: malgré les mauvais augures, Vladimir Petkovic veut, en effet, croire à un avenir radieux. «Samedi face à la Belgique, nous devons poursuivre sur la lancée de notre semaine d’entraînement à Lugano, souligne le sélectionneur. J’ai vu des sourires malgré la charge de travail imposée. Même s’ils sont fatigués et même s’ils ont les jambes lourdes, les joueurs vont se nourrir sur le terrain de cette énergie positive.»

Le capitaine Stephan Lichtsteiner et Johan Djourou abondent dans le même sens. «J’ai retrouvé à Lugano une équipe qui avait faim, affirme le défenseur de la Juventus. Le passé a démontré que l’équipe de Suisse a toujours été prête lorsque les échéances comptaient. La manière avec laquelle nous avons négocié le tour préliminaire après les deux défaites initiales ne peut que nous insuffler une très grande confiance.»

Mvogo déjà écarté

Pour Johan Djourou, «les deux défaites concédées en mars face à l’Eire et la Bosnie-Herzégovine ont été analysées». «Nous avons beaucoup travaillé pour montrer un autre visage, poursuit le Genevois. Ce match contre la Belgique sera un superbe test. L’occasion est belle pour affirmer nos qualités.» Ce match sera, surtout, le dernier avant que Vladimir Petkovic ne dévoile lundi à Lugano sa liste des 23 sélectionnés pour l’Euro. Yvan Mvogo déjà sorti du cadre - quatrième gardien, le Fribourgeois n’a pas accompagné l’équipe à Genève -, il doit encore «sortir» trois joueurs. «J’ai, bien sûr une idée sur cette liste des vingt-trois, explique-t-il. Mais j’aimerais bien me retrouver dans l’embarras du choix samedi soir…»

Senderos le plus exposé

S’il entend doubler tous les postes des joueurs de champ, Vladimir Petkovic doit «sacrifier» un latéral (Silvan Widmer?), un défenseur central (Nico Elvedi?) et un demi (Denis Zakaria?). Il a précisé qu’Elvedi et Zakaria, les deux seuls présélectionnés qui n’ont encore jamais joué en équipe A, sortiront du banc samedi pour bénéficier d’un certain temps de jeu. «C’est mon intention et j’espère que les circonstances du match me permettront d’agir ainsi», glisse-t-il.

En l’absence de Fabian Schär et de Breel Embolo, blessés respectivement à la cheville et au genou, Philippe Senderos et Eren Derdiyok devraient être titularisés. Victime d’une petite contracture le lundi de Pâques, Senderos, dans «sa» ville, sera sans doute le joueur suisse le plus exposé. Après son retour en demi-teinte contre la Bos- nie-Herzégovine, il se doit de justifier la confiance presque sans limite que lui accorde le sélectionneur. ATS

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Marc Wilmots et Eden Hazard déterminés

Détendus mais déterminés et sûrs de leur force, les Belges ont lancé un avertissement à l’équipe de Suisse, qu’ils affronteront aujour- d’hui à Genève en match amical (16 h 15, RTS un).

Après avoir dit que «les matches amicaux ne sont pas si importants que cela», Marc Wilmots, le sélectionneur, s’est vu rétorquer par un journaliste que les Suisses, eux, affirment depuis une semaine qu’ils prendront cette rencontre très au sérieux. «Ça tombe bien, ils auront du répondant en face, a répondu Wilmots. Car le meilleur moyen de ne pas se blesser est de jouer à 100%.» Et le sélectionneur de dire tout le bien qu’il pense de la sélection de Vladimir Petkovic. «Quand on voit qu’Inler n’est pas retenu, ça en dit beaucoup sur les progrès réalisés par la Suisse.»

Eden Hazard, qui portera le brassard de capitaine à la Praille et durant l’Euro en raison du forfait de Vincent Kompany, se réjouit de l’imminence du tournoi. «Il y a deux ans, au Brésil, on attendait beaucoup de moi et je n’ai peut-être pas répondu à ces attentes. J’ai envie de faire un grand Euro!» Un Euro pour lequel, selon l’artiste de Chelsea - où il est sûr de rester la saison prochaine «à 99%» -, la Belgique n’est pas favorite. «Il y a la France, l’Espagne et l’Allemagne. Et peut-être que nous sommes juste derrière. Ou peut-être à la même hauteur. On verra…»

Avant de le découvrir, les Belges fouleront donc la pelouse du Stade de Genève au sortir d’un camp à Lausanne «où nous avons pu nous préparer de façon optimale, insiste Wilmots. Le sélectionneur suisse fera comme moi, il va faire tourner. Nous disposons de six changements. Et cela peut tout modifier sur le terrain, les schémas de jeu, de balles arrêtées. Ce que je veux voir c’est un collectif qui reste fort quels que soient les changements.» ATS

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