La Liberté

Le FC Wil pourra terminer sa saison

Publié le 29.03.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Challenge League »   Son avenir demeure très incertain, mais c’est avec un immense soulagement que le FC Wil a annoncé, par la voix de son président, qu’il avait les moyens financiers pour terminer la saison de Challenge League. Le club ne peut en revanche jurer de rien pour la suite, tout en se montrant optimiste.

Roger Bigger a expliqué en conférence de presse que les finances du FC Wil ont pu être stabilisées grâce à l’apport de plusieurs entrepreneurs de la région dont les identités n’ont pas été dévoilées, pas plus que le montant total qu’ils ont déboursé pour aider le club. Il s’agissait de la priorité du directoire, le départ soudain des anciens propriétaires ayant placé le club saint-gallois dans une situation d’urgence absolue.

«Nous devons continuer à nous battre pour chaque franc», a quand même rappelé Maurice Weber, membre du conseil d’administration. Manfred Raschle, de la task force locale qui s’est mobilisée pour essayer de sauver le club de la faillite, a de son côté affirmé qu’une bonne partie des 2,5 millions de francs composant le budget pour 2017/18 a été trouvée.

L’arrivée d’argent frais a pour conséquence que les salaires, certes réduits, vont pouvoir être versés. Ceux de février devraient être payés dès aujourd’hui, alors que ceux de mars seraient crédités d’ici la fin de la semaine. Le début des ennuis a commencé en janvier, quand les propriétaires du FC Wil ont décidé subitement de se retirer, vendant leurs actions à de mystérieux tiers basés aux Emirats arabes unis. Cette transaction, non autorisée, avait poussé la Ligue nationale à ouvrir une procédure disciplinaire le 17 février qui a débouché sur une amende de 10 000 francs.

La SFL a ouvert une deuxième enquête contre le club le 10 mars en raison du non-paiement des salaires et des charges sociales de janvier. L’administration des licences a estimé, dans un jugement daté du 24 mars, que les confirmations de ces paiements n’étaient pas conformes au règlement et a ainsi prononcé un retrait de trois points au classement, qui ne sera effectif qu’après le jugement du Tribunal de recours, Wil ayant décidé de faire appel aujourd’hui. Wil est encore sous le coup de deux autres dénonciations, rendues publiques le 17 mars, qui concernent la confirmation de la licence de jeu pour l’exercice en cours ainsi que l’obtention de celle pour 2017/18.

Le FC Wil avait été racheté par des investisseurs turcs qui ont pris le contrôle du club en juin 2015, avec un discours ambitieux à l’extrême et une politique salariale totalement démesurée à l’échelle de la Challenge League. Ce qui aurait pu faire mouche si les résultats sportifs avaient 
été au rendez-vous. Mais Wil n’a terminé que troisième du championnat 2015/16 derrière le promu Lausanne-Sport et 
Neuchâtel Xamax et occupait le même rang, à… 22 points du leader Zurich (!), à la dernière pause hivernale, soit au 
moment du désengagement brutal de ses propriétaires. ats

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