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«Ribéry est une bombe à retardement»

Il n'a joué que deux matches officiels cette saison, mais Franck Ribéry est déjà au centre d'une polémique. En cause, la propension du joueur du Bayern Munich à «péter les plombs», comme le résument les médias allemands.

ATS

Publié le 22.08.2016

Temps de lecture estimé : 2 minutes

«Ribéry est une bombe à retardement», titrait dimanche le «Bild am Sonntag», le journal dominical le plus lu du pays, poussant Karl-Heinz Rummenigge, président du club bavarois, à voler à son secours.

L'ancien international français paye son statut de star. Car il aura suffi de trois incidents mineurs, qui au final ne lui auront valu qu'un seul carton jaune, pour enflammer les esprits.

Exemplaire

Fin juillet, lors de la tournée du Bayern aux Etats-Unis, «Kaiser Franck» porte le brassard de capitaine en amical contre l'Inter Milan (4-1) lorsqu'il s'accroche avec le Brésilien Felipe Melo. Carlo Ancelotti, le nouveau coach arrivé à l'intersaison, fronce les sourcils: «C'est un comportement que je n'aime pas. Quand on est capitaine, on doit être exemplaire».

Le 14 août: Supercoupe d'Allemagne remportée par les Bavarois à Dortmund (2-0). Ribéry, au duel avec le jeune défenseur Felix Passlack (18 ans), lui assène un rude coup de coude. Carton jaune, limite rouge. Et nouvelle mise en garde d'Ancelotti: «Je lui ai parlé. Je crois qu'il a bien compris. De telles actions sont dangereuses, il ne faut pas le faire».

Ce à quoi Philipp Lahm, le capitaine qui apprécie l'attaquant, ajoute fataliste: «On ne peut pas changer complètement son caractère, c'est très difficile».

Rebelote

Lahm connaît son homme, car vendredi soir en Coupe, rebelote! Sur le terrain de l'équipe de 4e division de Carl Zeiss Iena (5-0), Ribéry se relève après un duel et prend à deux mains la tête de son adversaire.

Rien de méchant, pas de carton, mais la photo s'étale partout le lendemain avec des commentaires du genre: «On ne peut plus rien faire pour lui. Que ce soit en finale de Coupe, en Supercoupe ou contre Iéna. Ribéry pète les plombs de toute façon» (Stern).

«Le risque pour le Bayern, c'est que les prochains adversaires essayent d'utiliser ce point faible en provoquant Ribéry» (Die Welt).

Mais attaquer Ribéry, c'est attaquer le Bayern! D'où la sortie médiatique de Rummenigge, l'homme fort du club le plus puissant d'Allemagne. «Franck est un gentil garçon. Il est rusé et rapide. De tels joueurs sont souvent pris pour cible, parfois injustement», dit-il dans une interview au quotidien munichois TZ de lundi. «Il est important qu'il ne se laisse pas provoquer. Je lui conseille de prendre tout ceci de façon très cool».

 

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