Hockey sur glace

Pour Davos, l’élimination de la Ligue des champions face à Frölunda à Göteborg semble proche. Cette probable sortie en demi-finale s’accompagne d’un bilan financier morose. Le président grison Gaudenz Domenig se demande même si une prochaine participation a un sens.

Le HC Davos a brillé contre trois équipes nordiques et a remporté en Ligue des champions quatre de ses cinq matches à l’extérieur jusqu’à ce que Frölunda douche l’euphorie grisonne voilà une semaine. La correction subie face aux Suédois (0-5) est pratiquement fatale avant le match retour de ce soir en Suède (20 h 05).

Un intérêt très faible

La compétition va s’arrêter abruptement pour Arno Del Curto qui avait placé la compétition européenne comme un objectif principal de la saison. Pour son 54e match de la saison, le HC Davos est condamné à un exploit pour s’imposer avec cinq buts d’écart (prolongation) ou six buts d’écart (qua- lification) face à une formation scandinave qui reste sur douze succès à domicile de suite en deux saisons de Ligue des champions.

Pour son retour en grâce, la Ligue des champions n’a pas pro- voqué un boom chez les spectateurs. Göteborg n’échappe pas au manque d’intérêt suscité par la compétition européenne. Alors qu’ils sont 10 000 à se presser au Scandinavium pour assister aux matches de championnat de Suède, ils ne devraient être que 3000 pour la venue du champion de Suisse à l’affiche des demi-finales. «Les mauvais chiffres sont difficiles à comprendre. Pour le hockey européen, la Ligue des champions est importante», explique le responsable de la communication de Frölunda, Peter Pettersson Kymmer.

Mais les conditions financières ne sont en rien comparables à la Ligue des champions de football. En hockey sur glace, 48 équipes se battent pour une dotation totale de 1,5 million d’euros. En football, le champion de Belgique, La Gantoise, a gagné plus lors de la dernière journée de phase de groupes en 90 minutes…

«Il doit y avoir plus d’argent»

Gaudenz Domenig, le président du conseil d’administration du HC Davos, connaît la pertinence de ces chiffres. Dans le meilleur des cas, la compétition se terminera sur un résultat neutre, même si «pour la marque HC Davos, ce n’est pas mauvais de rester longtemps en compétition». Lors d’un entretien avec la direction de la Ligue des champions voilà quelques jours, le président grison a martelé un message clair: «Il doit y avoir plus d’argent, un gain confortable doit être possible.»

Gaudenz Domenig déplore que même les frais de déplacement ne soient pas couverts entièrement. Si aucune amélioration ne devait se dessiner au niveau des conditions financières la saison prochaine, il réfléchirait à renoncer à prendre part à la compétition. «Il y a bien sûr un débat si nous voulons et pouvons y participer. De mon point de vue, nous ne pouvons pas miser sur une compétition dans laquelle nous allons, selon toute vraisemblance, perdre de l’argent.» ATS