Quitter la misère à la force des poings
Dans l’un des quartiers les plus pauvres d’Accra, la boxe ouvre des perspectives aux jeunes Ghanéens
Matthieu de Dardel, Accra
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Boxe » Situé au cœur de la capitale ghanéenne, le quartier de Bukom témoigne des difficultés économiques du pays. Le gel des emplois publics, décidé par un gouvernement placé sous la férule du FMI, et un taux de chômage élevé (près de 12% en 2015) poussent à l’auto-entreprenariat et à l’économie informelle. A Bukom, entre les anciennes bâtisses coloniales aux murs délavés et les habitations de fortune aux toits de tôle, des vendeurs ambulants tentent de gagner leur vie avec toutes sortes de produits. Ce quartier de pêcheurs est le plus pauvre d’Accra.
Et pourtant, dans cet environnement déshérité et privé d’infrastructures, un stade de boxe ultramoderne, doté de 4000 places, de salles de conférences et de deux salles de gym, a été inaug