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Analyse: La Suisse joue gros à Bruxelles

La présidente de la Confédération Viola Amherd va rencontrer ce lundi Ursula von der Leyen pour la reprise des négociations bilatérales.

Viola Amherd (à gauche) et Ursula von der Leyen pourront arborer ce lundi à Bruxelles le même sourire qu’ici en janvier au Forum de Davos. © Keystone
Viola Amherd (à gauche) et Ursula von der Leyen pourront arborer ce lundi à Bruxelles le même sourire qu’ici en janvier au Forum de Davos. © Keystone

Philippe Castella

Publié le 17.03.2024

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Après trois ans d’interruption, les négociations bilatérales entre la Suisse et l’Union européenne vont enfin redémarrer. La présidente de la Confédération Viola Amherd se rend ce lundi à Bruxelles pour célébrer cette reprise. Elle y rencontrera la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ainsi que son vice-président Maros Sefcovic, responsable des relations avec la Confédération.

La Suisse joue gros dans ces négociations. Il s’agit de stabiliser les relations avec son principal partenaire économique, des relations qui sont tendues depuis quelques années. Plus encore qu’à Bruxelles, c’est en Suisse qu’il va falloir négocier, avec les syndicats en particulier, pour relever ce défi. Car la vraie difficulté n’est pas d’aboutir à un accord, mais de le faire approuver par une majorité de la population suisse.

Double opposition

C’est ce défi des urnes qui avait incité le Conseil fédéral à tirer la prise en mai 2021. Il se trouvait alors dans une impasse, conf

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