Avis aux chercheurs en sciences politiques: «English only!»
Christiane Imsand
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L’anglais est partout, même là où on ne s’y attend pas. Dès le 1er avril, le chercheur en sciences politiques qui sollicite un soutien financier du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) devra obligatoirement justifier sa requête en anglais. Peu importe que l’étude porte sur la question jurassienne ou sur l’analyse comparée des démocraties suisse et américaine. L’anglais devient la porte d’entrée de la manne fédérale, comme c’est déjà le cas pour la médecine ou les sciences naturelles.
Explication du porte-parole du FNS Alan Knaus: «Les projets sont analysés par des experts externes. Dans une optique d’excellence, nous avons besoin du plus vaste «pool» possible. On ne peut pas se limiter aux spécialistes de quelques pays. C’est ce qui nécessite le recours à l’anglais en tant que lingua franca de la communauté scientifique.»
Tombée à la mi-décembre, la nouvelle a suscité un tollé parmi les chercheurs qui dénoncent une décision abrupte, prise sans concert