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François Gross a écrit le mot de la fin

Carnet noir • François Gross, qui avait dirigé le quotidien fribourgeois durant 20 ans, s’est éteint hier à l’âge de 84 ans. Journaliste à «La Liberté» de 1972 à 2010, Claude Chuard rend hommage à celui qui a permis à ce journal d’être ce qu’il est devenu aujourd’hui.

François Gross, journaliste, rédacteur en chef de «La Liberté» de 1970 à 1990. © Alain Wicht/La Liberté
François Gross, journaliste, rédacteur en chef de «La Liberté» de 1970 à 1990. © Alain Wicht/La Liberté
En 2014, la Fondation Reinhardt von Graffenried décerne à François Gross le Lifetime Achievement Award pour l’ensemble de sa carrière. © Vincent Murith-a
En 2014, la Fondation Reinhardt von Graffenried décerne à François Gross le Lifetime Achievement Award pour l’ensemble de sa carrière. © Vincent Murith-a
En 1990, François Gross quitte «La Liberté» après l'avoir dirigé pendant 20 ans. © Alain Wicht/La Liberté
En 1990, François Gross quitte «La Liberté» après l'avoir dirigé pendant 20 ans. © Alain Wicht/La Liberté

Claude Chuard

Publié le 28.12.2015

Temps de lecture estimé : 24 minutes

L’homme du renouveau de «La Liberté»

Qu’est-ce qui avait donc poussé cet homme à venir s’enterrer à Fribourg le 1er juillet 1970? Il faut croire qu’il devait s’ennuyer ferme à Zurich, à la tête du Téléjournal romand… Le quotidien fribourgeois dont il prend la direction est fort mal considéré. François Gross s’installe dans une ville et un canton qu’il a peu fréquentés. Il y a certes passé trois ans et son bac à Saint-Michel à la fin des années 1940, après 4 ans en Valais, au collège des chanoines de Saint-Maurice.

Par son père, François Gross est originaire de Cressier-sur-Morat mais c’est à Lausanne qu’il est né, a grandi dans un milieu œcuménique, un père catholique, juge de paix puis directeur de banque et

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