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Sans Migros, l’interprofession sera encore affaiblie

Publié le 24.06.2017

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IP Lait »   Le grand distributeur refuse de porter le chapeau et préfère se retirer de l’interprofession.

Le marché laitier doit faire face à un nouvel éclat. Migros a annoncé hier son retrait de l’interprofession (IP Lait) à la fin de l’année. Pour les producteurs qui lui livrent leur lait et pour les consommateurs, il n’y aura pas de changement. Mais pour l’IP Lait, c’est un nouvel affaiblissement. L’IP Lait, qui réunit producteurs, transformateurs et distributeurs, est chargée de la gestion du marché depuis 2009, après que la Confédération s’en est désengagée. Mais le prix indicatif du lait payé aux producteurs qu’elle fixe quatre fois par an n’est que rarement suivi. Or, Migros refuse de porter le chapeau.

Le mois dernier en effet, le géant orange s’est vu accusé d’avoir refusé une hausse de 3 centimes du prix du lait. Une action de boycott a même été lancée dans les milieux agricoles. Pourtant, à y regarder de plus près, Migros, via sa centrale laitière Elsa, est parmi les transformateurs qui paient le meilleur prix aux producteurs, d’après les données de la Fédération des producteurs (PSL).

Ceux qui voulaient augmenter de 3 centimes le prix du lait ne disent pas que, parallèlement, ils procèdent à toute une série de déductions radicales et injustifiées sous prétexte du franc fort, de la loi chocolatière ou de la défense contre les importations, expliquait encore il y a quinze jours l’Union suisse des paysans (USP).

Au final, les prix du lait payé par les acheteurs se situent environ 4 centimes en dessous des prix indicatifs d’IP Lait, soit une perte de plus de 1000 francs par mois. Migros n’est toutefois pas dans cette catégorie d’acheteurs. Dans le cadre d’IP Lait, elle a constamment défendu des solutions axées sur l’avenir, tout en respectant les règles définies en commun, affirme-t-elle.

Dans un communiqué, Migros partage le constat selon lequel «certains acteurs ont exploité le débat autour du prix du lait en faveur de leurs intérêts particuliers et, à plusieurs reprises, n’ont pas respecté les accords».

Dès 2018, le grand distributeur assumera sa responsabilité dans la filière laitière en toute autonomie et de manière indépendante, déclare-t-il. En sa qualité d’unique grand producteur, Migros paie de manière conséquente le prix indicatif d’IP Lait, à 65 centimes/kg, rappelle-t-elle. ATS

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