Tout a commencé par une douceur non feinte, un Noël tout gentil, sans neige ni même un pet de froid. Puis la neige est arrivée, ne nous laissant aucun répit, lâchant ses flocons sans pitié au-dessus de nos têtes motivées à se rendre à la Berra. Puis, nous avons conquis des domaines plus vastes, les Portes du Soleil, les 4-Vallées, qui ont ravi nos spatules, un peu moins notre porte-monnaie. Et la vague de froid est arrivée.

Mordant, transperçant, le vent ne nous a pas épargnés. Il nous a fallu nous rabattre sur des moyens d’urgence: marshmallows, feu de cheminée, chocolat chaud et tout le tsoin-tsoin. Adieu la motivation pour aller faire un tour à la salle de fitness, et bonjour les grosses chaussettes, les restes des biscuits de Noël, une bonne fondue vacherin ou une soirée raclette. Nous voilà fin février, et le stock d’idées se voit épuisé: overdose de soupes, série télé terminée, plus de bouquins à lire et encore moins envie de notre cher fromage suisse sous toutes ses formes. Seulement, nous connaissons tous ces dictons tout à fait insupportables qui assènent chaque année que la chaleur ne sera vraiment de retour qu’en mai. Alors en attendant de faire ce qu’il nous plaît, armons-nous contre cette saison qui paraît sans fin.

La première étape passe par la case petit-déjeuner. Qui dit un bon jus vert qui donne des vitamines dit journée quasi réussie, surtout si ledit jus est accompagné d’un grand café au lait (restons honnêtes, il nous faut notre dose de caféine quotidienne). La motivation passe aussi par une bonne dose de sommeil, même si on a envie de revoir un énième «Harry Potter» avant d’aller se coucher. Tant pis pour les répliques qu’on connaît par cœur, on épargnera ça à notre colocataire en allant se retaper avec un gros dodo. Pour ce qui est du reste, on arrête de se plaindre: franchement, nos geignements pèsent à tout le monde, en premier à nous, qui voyons notre moral flancher dans la complaisance du négativisme. Ressortons notre meilleure arme, capable de détruire même un hiver en puissance: un bon gros sourire à pleines dents. Bravons la tempête, nous sommes du bon côté!