La Liberté

Un combat sur le bilinguisme qu’il s’agit de bien comprendre

Publié le 28.02.2017

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Lorsque l’on parle de bilinguisme, tout devient vite complexe. L’imposition d’un cercle scolaire bilingue à Cressier peut à première vue paraître logique, mais c’est ignorer les conséquences sur le bilinguisme dans la région.

J’aimerais que l’on comprenne bien que la démarche menée par des citoyens de Cressier contre les autorités n’est ni dirigée contre les Alémaniques, ni un repli sur soi (lire à ce sujet l’édition de La Liberté du 22 février). Pour le comprendre, il faut se projeter à plus long terme. Mais ne dit-on pas que gouverner, c’est prévoir?

A Cressier, le statu quo au niveau scolaire (cercle francophone autonome) permettrait de maintenir le français en équilibre avec l’allemand. Le cercle scolaire, qui ne serait pas «bilingue institutionnellement», continuerait à former des «parfaits bilingues individuels».

Pour l’importante minorité alémanique du village, majoritaire dans le district et en Suisse, cela implique un maintien des conditions de l’offre scolaire qui prévalaient lors de leur établissement. Alors que la plupart se sont installés à Cressier pour scolariser leurs enfants en français, cette restriction n’est-elle pas acceptable par rapport à un important recul programmé du français, et donc du bilinguisme dans la région?

Imposer ces nouvelles conditions par l’Etat est anticonstitutionnel. Les citoyens doivent au minimum pouvoir en débattre et se prononcer. C’était le but de la pétition, c’est le but du recours.

C’est un certain mode de vie intercommunautaire et pragmatique qui est défendu. Laissons la place à la diversité dans ce canton et osons en parler, entre amis que nous sommes.

Sébastien Berset,

Cressier

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