Une étiquette qui est devenue difficile à porter avec le temps
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Ces temps-ci, le Parti démocrate-chrétien (PDC) suisse s’interroge: faut-il maintenir le «C» dans son sigle (La Liberté du 3 juillet, «Le PDC fribourgeois veut un autre nom»)? De nos jours, l’esprit chrétien et patriotique qui inspira la Constitution de la Suisse de 1848 a perdu de sa vitalité. Même nos éminences tant catholiques que réformées traitent avec une prudente indifférence le sujet scabreux qu’est le lien entre «politique et religion».
Il est vrai que la religion ne fait pas bon ménage avec la politique. Celle-ci est continuellement en évolution. Elle vit de compromis, d’arrangements, de contradictions, etc. Aujourd’hui, pour le PDC, le «C» est difficile à porter. Pourquoi? Il fut par le passé trop souvent galvaudé par des partisans peu convaincus, il est régulièrement brocardé par ses adversaires et voué à l’exécrable par ses ennemis.
Volontairement et involontairement, on fait l’amalgame entre lui et la bigoterie. Le christianisme est une philosophie que l’Europe a adoptée il y a plus de 2000 ans. Aujourd’hui, cette philosophie est incomprise.
Depuis l’automne 2019, selon moi, la Suisse des traditions a disparu. Le «citadisme» fait du paysan, de l’ouvrier, du bûcheron un «vert» de rage à cause des taxes qui leur sont promises. La ville veut devenir plus verte que le vert de nos prairies par des réglementations inapplicables.
Pour tout cela, M. Gerhard Pfister, président du PDC suisse, songe à revoir la nomenclature de son vénérable parti avec, à l’appui, un sondage de la base du PDC.
Paul Doutaz, Gruyères