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Le meurtrier de Marie est un psychopathe

Le psychothérapeute neuchâtelois Philippe Vuille a conclu que C.D.est un psychopathe, inaccessible à vie à une thérapie et présentant un sérieux risque de récidive.

Enlevée par le Fribourgeois Claude D., Marie a été assassinée le 14 mai 2013 près de Romont. Elle avait 19 ans. © DR
Enlevée par le Fribourgeois Claude D., Marie a été assassinée le 14 mai 2013 près de Romont. Elle avait 19 ans. © DR

ATS

Publié le 07.02.2014

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Les résultats de la première expertise du meurtrier de Marie sont connus. C. D. est considéré comme un psychopathe inaccessible, à vie, à une thérapie. L’expert retient une responsabilité pénale entière. Il estime qu’un sérieux risque de récidive existe.

De telles conclusions pourraient amener la justice à prononcer un internement à vie à l’encontre du détenu en arrêts domiciliaires qui a enlevé et tué Marie en mai 2013 près de Payerne (VD). Mais pour l’envisager, une seconde expertise devra être mise en œuvre, comme la loi l’impose, a rappelé hier le procureur général du canton de Vaud Eric Cottier.

Ce premier rapport d’expertise est signé par un psychiatre et psychothérapeute neuchâtelois, le Dr Philippe Vuille. Ce spécialiste indépendant est régulièrement mandaté par les autorités pour mener des expertises. Il ne s’était jamais occupé jusqu’ici de C.D., condition sine qua non pour sa désignation.

 

Dans son rapport, l’expert observe que le meurtrier est atteint d’un trouble mental. Il retient une forme particulièrement grave de trouble de la personnalité dyssociale, équivalant au concept clinique de psychopathie. Le diagnostic de troubles multiples de la préférence sexuelle est également retenu. Le rapport conclut à une responsabilité entière au sens du droit pénal. En clair, le meurtrier avait la faculté d’apprécier le caractère illicite de ses actes.

 

Le trouble constaté implique un risque très important de voir C. D. s’engager dans des actions homicides similaires à celles qu’il a déjà menées à deux reprises. Avant l’homicide de Marie, il avait été condamné à 20 ans de prison pour l’enlèvement, le viol et l’assassinat de sa petite amie en 1998 à La Lécherette (VD). Il avait alors 22 ans.

Le risque de récidive est qualifié de «sérieux» par l’expert. Ce dernier estime «hautement probable» que C. D. commette d’autres infractions et que cela résulte de «caractéristiques de la personnalité de Claude D.» Cet état est qualifié d’immuable et le fait apparaître, pour toute la durée de sa vie, comme inaccessible à une thérapie, écrit le Parquet dans son communiqué.

 

Les parties peuvent demander qu’un complément d’expertise soit ordonné. C. D. a enlevé Marie, 19 ans, à la sortie de son travail dans un restaurant de Payerne. Le corps de la jeune femme a été retrouvé deux jours plus tard, abandonné dans une forêt. 

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