Politique. Le Conseil d’Etat fribourgeois favorable à l’interdiction des thérapies de conversion
Une motion de Christel Berset et de Brice Repond cosignée par 35 députés demandait au Conseil d’Etat l’interdiction des thérapies de conversion. Verdict: ce dernier la soutiendra auprès du Grand Conseil.
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18 mars 2024 à 10:58, mis à jour à 11:22
Le Conseil d’Etat fribourgeois souhaite l’interdiction des thérapies de conversion. Cet ensemble de pratiques, visant à «soigner» des personnes de leur homosexualité ou bisexualité en les menant sur le chemin de l’hétérosexualité, est notamment considéré comme des actes de torture par un expert de l’ONU.
Dans sa réponse à une motion de Christel Berset (PS) et de Brice Repond (PVL) cosignée par 35 députés, l’exécutif cantonal a reconnu «les dangers liés aux mesures de conversion, appelées à tort thérapies». Il soutient qu'«elles ne sont pas seulement inefficaces par rapport au but précité, mais présentent également un risque pour la santé mentale des personnes qui se soumettent à une telle procédure».
Pour cette raison et parce qu’un processus fédéral en la matière pourrait prendre du temps, le Conseil d’Etat fribourgeois invite le Grand Conseil à accepter la motion.
En Suisse romande, le canton de Neuchâtel a déjà interdit les thérapies de conversion. Dans les cantons de Vaud et de Genève, les députés doivent valider des projets de loi découlant de motions.