9 septembre 2016 à 07:00
«Quelques attentats plus tard auront suffi pour généraliser la chasse à courre aux présumés ou vrais djihadistes, version moderne des sacrifices visant à conjurer la peur et satisfaire aux dieux du commerce mondialisé.
Or, ce qu’on oublie de nous dire, c’est que par notre présence impérialiste dans nombre de pays et l’établissement dans nos villes d’Occident de ghettos destinés à «dés-intégrer» nos réfugiés colonisés, nous sommes devenus les faiseurs et les amorceurs des bombes qui pourraient un jour tuer nos enfants.
Le deuxième aspect dérangeant de cette loi sur le renseignement est son extension à l’extrémisme violent. Imaginons donc que Syngenta se rende coupable de génocide environnemental et que, par la grâce naturelle de ses puissants appuis politiques et économiques, cette firme devienne intouchable. Désespérées, les victimes que nous serions descendraient dans la rue, protesteraient et mon Dieu, pourquoi pas, mettraient le feu au siège de Syngenta. Nous y voici, nous les impuissants, devenus extrémistes violents.
Tôt ou tard, et les citoyens doivent le savoir, cette loi se retournera contre nous, ce qui me permet de vous confirmer le titre de cet avis, partiel et partial, d’imposture d’Etat.
Jean-Bernard Fasel,
Cerniat
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