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Culture

Art. A la galerie Trace-Ecart, une exposition offre un dialogue visuel entre deux sculptrices

Les œuvres de Geneviève Seydoux et de Virginie Delacour sont présentées dans la galerie bulloise.

De leurs contrastes évidents, Geneviève Seydoux et Virginie Delacour tirent une complicité espiègle et un goût commun pour les formes épurées. © Thomas Delley

Yamile Caceres

Yamile Caceres

31 janvier 2024 à 02:10

Temps de lecture : 1 min

Nous aurions tort de penser que les Rêves égarés relèvent d’une expérience facile. Dans cette première exposition de l’année 2024 à la galerie Trace-Ecart à Bulle, nous sommes lentement absorbés par les courbes douces et harmonieuses des sculptures de Geneviève Seydoux et Virginie Delacour. Mais les formes nées de cette collaboration décrivent une tension entre la chute et l’élévation, entre la pierre et le papier.

Les objets sont littéralement des rêves suspendus, incertains, pris entre un songe impalpable et un épais cauchemar. Les indications textuelles qui ponctuellement agissent comme un autocommentaire des œuvres rappellent en ce sens la part analytique du rêve qui n’est jamais ni tout à fait un souvenir, ni tout à fait inconnu.

Ces volumes en papier et en pierre sont tout d’abord le fruit d’une longue recherche qui plonge ses racines dans une sincère amitié. Les deux artistes se rencontrent dans l’atelier de Guy Oberson et le désir de travailler ensemble se manifeste tout de suite. Geneviève Seydoux travaille depuis sa prime jeunesse des matériaux réputés «durs» et éprouve dans son atelier bernois la dureté de pierres telles que la nero marquinia (marbre noir précieux venu d’Espagne): «Le marbre comme les pierres noires impliquent une résistance, un corps à corps qui est comme une rencontre. Parfois, elles s’écaillent et me tiennent tête mais quand je les ponce, nous sommes accolés.»

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