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Roman. Céline Laurens, pesanteur catholique et secrets polyphoniques


Daniel Fattore

Daniel Fattore

20 septembre 2024 à 00:00

Temps de lecture : 1 min

Quelque part en Ariège, une maison prend feu. Qui est l’incendiaire? Plutôt que d’emprunter les voies du roman policier, Céline Laurens choisit, pour son troisième roman, d’explorer le monde des secrets de village. Le résultat, c’est La maison Dieu, un roman polyphonique marqué par la tension entre le réalisme terrien et la possibilité d’un autre monde. Dense mais dynamique, il met en scène des personnages qui ont partie liée. Leurs amours sont contrariées, l’adultère conduit un couple, parent de jumeaux, à ne plus se parler et à faire chambre à part, Madame regardant par la fenêtre pendant que Monsieur joue les philatélistes. Abel, ce garçon qui refuse de grandir, ouvre une porte rafraîchissante dans cet univers confiné relaté en paragraphes longs et lents. Grâce à lui, l’épouvantail Hans prend vie, et la maison aussi.


  • Céline Laurens, La maison Dieu, Ed. Albin Michel, 234 pp.

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