Logo

Musique

Portrait. le violoncelliste gruérien Zoltán Despond persévère

Le violoncelliste, qui a grandi à Grandvillard, est invité dans le cadre de la saison Dimanche-Musique. Il donnera un récital de musique romantique à Corpataux aux côtés du pianiste Jérémie Conus.

Zoltán Despond jouera des œuvres de Mendelssohn, Schumann et Richard Strauss. © A. Sileikaite

Elisabeth Haas

Elisabeth Haas

3 février 2024 à 02:10

Temps de lecture : 1 min

Qu’est-ce qu’une «carrière», dans le milieu classique? Notion à géométrie variable qui ne dit pas toute l’abnégation, l’endurance, la persévérance. Zoltán Despond bâtit la sienne en marge des lignes droites toutes tracées d’avance. Il avoue en tout cas ne pas être né génie précoce du violoncelle. Pas de concours international à son palmarès pour se faire un nom et s’assurer l’entrée dans une agence. Alors il lui a fallu de l’abnégation, de l’endurance et de la persévérance pour se remettre de la période du Covid, traversée à coups d’annulations et de reports au sortir de ses études professionnelles.

Depuis son passage dans la classe de Thomas Grossenbacher, à la Hochschule der Künste de Zurich, il a tout de même réussi à poser des jalons importants. Grâce au duo chambriste qu’il forme avec le pianiste bulgare Vesselin Stanev, le violoncelliste gruérien a joué à la Philharmonie de Berlin, au Musikverein de Vienne (là où a lieu le fameux concert télévisuel du Nouvel-An) ou encore au Gewandhaus de Leipzig. En 2022, il était invité par le Festival de Lucerne.

C’est tout près de chez lui, pour une fois, qu’il se produira dimanche: à Corpataux, dans le cadre de la saison Dimanche-Musique. Il se souvient avoir été dirigé par le programmateur de la saison, Christophe Rody, dans son enfance: il participait alors aux camps d’orchestre des Jeunesses musicales et avait été choisi pour interpréter en solo le lent et noble ondoiement du cygne dans le Carnaval des animaux de Saint-Saëns…

Au prix du doute

Mais c’est un autre orchestre qui a signé sa vocation: à 14 ans, motivé et poussé par l’exigence de Théophanis Kapsopoulos, chef de l’Orchestre des jeunes de Fribourg, il accompagne un certain Thomas Grossenbacher dans le Concerto pour violoncelle No 2 de Haydn. C’est un «choc» pour lui, une première qui le marque durablement.

Après quatre ans d’apprentissage plus ou moins convaincu, Zoltán Despond croche pour de bon: «Je voulais jouer comme lui. Je me suis lancé ce défi», sourit-il. De la classe de Pierre-Bernard Sudan à Bulle, il rejoint d’abord Lausanne et sa Haute Ecole de musique (il suit les cours de Marc Jaermann, connu pour être l’un des membres du quatuor Sine Nomine), puis s’installe à Zurich. Avant de se perfectionner un an en Italie et de revenir dans la maison familiale de Grandvillard.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus