Marché du travail. Le casse-tête des bonus
Modérer le salaire des banquiers s’apparente à un travail de Sisyphe tant sur le plan légal que pratique, au moment où le Conseil fédéral propose une réforme sur les parts variables des rémunérations.
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24 avril 2024 à 17:43
Plus de 14 millions de francs pour 9 mois de travail. C’en est trop pour Actares, qui a voté mercredi contre le salaire du patron d’UBS, Sergio Ermotti, lors de l’assemblée générale de la société. «L’entreprise donne un mauvais signal», déclare Roger Said, à la tête de l’association pour une économie responsable. Le directeur rappelle que les rémunérations élevées chez Credit Suisse étaient intimement associées à sa culture du risque. Un système de conduite qui a mené à la débâcle de la banque et à son sauvetage par UBS, avec l’aide de la Confédération, en mars 2023. L’an passé, Sergio Ermotti a encore gagné 1,3 million, en sa qualité de président du conseil d’administration de Swiss Re entre janvier et fin avril.