Eric Dardenne, Pont-la-Ville
5 avril 2024 à 00:00
Comment ont-ils osé, me suis-je dit en découvrant dans la case de l’éditorial «L’amour sauvera le monde» du Vendredi-Saint. Les journalistes ne sont pas là pour parler d’amour! C’est alors que je me suis rendu compte que vous aviez cédé votre colonne en première page à un représentant de l’Eglise. Il fallait se garder de l’ostraciser en jetant le bébé avec l’eau du bain à la suite des révélations peu glorieuses de ces derniers temps. Je vous félicite pour votre initiative.
Pour ma part, je ne suis affilié à aucune Eglise. Cela ne m’empêche point de m’intéresser de près, en tant que thérapeute, à la spiritualité et à l’histoire des religions, proches l’une de l’autre. Je ressens une affinité particulière pour les trois femmes qui ont assisté au pied du gibet du Golgotha aux souffrances de leur bien-aimé. Marie, sa mère, Marie de Cléophas sa tante et Marie-Madeleine, sa fidèle compagne. Mais où étaient donc les hommes? Probablement occupés à ferrailler et s’entretuer. Je constate que la loi du Talion, œil pour œil, dent pour dent, perdure, comme nous le montrent les massacres qui ont lieu à Gaza.
C’est une vérité de La Palice que les maîtres de ce monde sont des hommes. Léger espoir cependant. On constate avec bonheur que de plus en plus de femmes occupent le département militaire de pays à tradition humaniste. La Suisse et les pays scandinaves sont en cela un exemple à suivre. Grâce aux femmes qui savent ce que c'est de donner la vie et d’offrir l’amour à leurs enfants, à la déclaration du Saint-Père en 2023 selon laquelle «l’Eglise est femme», les espoirs de Rémy Berchier, l’auteur de cette méditation, se réaliseront assurément.