11 octobre 2019 à 04:01
Je me souviens des années 1950 dans mon village de la Broye et des traitements réservés à nos déchets ménagers ainsi qu’à nos piles et autres premiers appareils électriques défectueux. Tout allait au ruclon, au ravin du bord du ruisseau. Depuis, il a été comblé et le ruisseau coule toujours.
En participant jeudi passé au débat consacré à la décharge de la Pila, que vous avez relayé dans notre journal (LL du 5 octobre), j’ai été frappé par l’omerta, le silence en français, qui a été le mot d’ordre entourant cette affaire tout au long de ces dernières décennies, une affaire qui sent, osons le mot, le nauséabond et le PCB, une odeur à nous rappeler la Sicile bucolique, dont certains milieux sont orfèvres en matière de recyclage, notamment de certains de nos déchets.
Un participant au débat a témoigné: «J’ai vécu toute cette affaire, un arbre qui cache la forêt, en qualité d’employé, et lorsque, au terme de ma carrière, j’ai pris ma retraite, on m’a intimé: Tais-toi!»
Oui, je reste sur l’impression désagréable que les compromissions et les collusions entre la politique et l’économie sont règle commune, l’une mangeant dans l’auge de l’autre et sans oublier la création de commissions parlementaires s’enlisant dans la vase.
Donc, en conclusion, nous payons pour consommer nos désirs, nous payons pour nous débarrasser de leurs effets secondaires et, entre deux, meurent les poissons des bords que baigne la Sarine.
Jean-Bernard Fasel,
candidat MCI au Conseil
national, Cerniat
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