Le Conseil fédéral a fait le job
Malgré le retard à l’allumage, le Conseil fédéral a imposé des mesures proportionnées qui ont permis d’éviter la saturation des hôpitaux. Premier bilan sanitaire et politique de la gestion de crise
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Thierry Jacolet
11 mai 2020 à 00:35
Pandémie » Au début du mois de février, les autorités fédérales regardaient l’épidémie de Covid-19 venir de Chine comme les touristes observaient depuis les plages indonésiennes, intrigués, une barre blanche au large en décembre 2004. Mais le tsunami de Covid-19 était déjà aux portes du pays. Et il a fallu que la première vague frappe le Tessin pour que le Conseil fédéral réalise l’urgence de la situation.
Dès le 28 février, il a imposé en quelques semaines des mesures inédites et radicales de confinement. «La réponse purement sanitaire a été à la hauteur du choc», salue Joachim Marti, spécialiste en économie de la santé à Unisanté, à Lausanne. «Si les autorités fédérales n’avaient pas pris ces mesures de santé publique dont la limitation des interactions sociales, il y aurait pu y avoir un très grand nombre de morts. Plusieurs hôpitaux, en particulier les hôpitaux tessinois, ont été très proches de la saturation.»
Hospitalisations en baisse
Ce confinement allégé a répondu aux attentes des milieux sanitaires: il a freiné la vitesse de propagation du virus de sorte que le fameux pic des hospitalisations arrive le plus tard possible et le moins haut possible. A peine deux semaines après le verrouillage de la vie publique, la courbe du nombre de personnes sous assistance respiratoire atteignait son sommet le 3 avril avec 284 cas avant d’amorcer une phase descendante (40 dimanche).
«Si la Confédération avait pris des mesures plus tôt ou plus fortes d’entrée, la population n’aurait pas suivi.»
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