Premier roman. Pour Ariane Koch, Je est un hôte
Remarquée par un Prix suisse de littérature, l’écrivaine bâloise signe avec ce premier roman, désormais traduit en français, une déconcertante fable sur l’étrangeté.
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29 mars 2024 à 00:00
Le mot «hôte» a ceci de particulier qu’il peut désigner à la fois celui qui invite et celui qui est invité. Polysémie magnifiquement exploitée par Benjamin Pécoud, qui titre du terme équivoque sa traduction du premier roman d’Ariane Koch, Die Aufdrängung. Car entre la narratrice, qui ouvre la porte de sa trop grande maison «parce que la vie était devenue ennuyeuse», et cet être bizarre qui s’immisce et prend ses aises, c’est une relation comme un échange gazeux, impalpable et explosif, au point que l’on ne sait plus bien où s’arrête l’hospitalité et où commence le délire.
Ariane Koch, L’Hôte, trad. Benjamin Pécoud, Ed. Robert Laffont, 214 pp.