Géorgie. Législatives: le recomptage confirme la victoire du parti au pouvoir
Un recomptage partiel des votes exprimés lors des élections contestées du week-end dernier en Géorgie a confirmé la victoire du parti au pouvoir, a indiqué jeudi la commission électorale à l’AFP. L’opposition avait dénoncé un scrutin «volé».
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ATS et AFP
31 octobre 2024 à 09:44, mis à jour à 15:55
Ce recomptage d’environ 12% des bureaux de vote et 14% des bulletins «n’a pas entraîné de modification significative des résultats officiels précédemment annoncés», a déclaré l’instance.
«Les décomptes définitifs n’ont que très légèrement changé dans quelque 9% des bureaux de vote recomptés», a-t-elle ajouté.
Le parti du Rêve géorgien, aux affaires depuis 2012 dans cette ex-république soviétique caucasienne, est sorti vainqueur du scrutin législatif organisé samedi, mais l’opposition ne reconnaît pas ces résultats.
La présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a notamment dénoncé un système «sophistiqué» de fraudes pendant ces législatives.
Convoquée par le parquet dans le cadre de l’investigation sur cette «falsification présumée», elle a annoncé mercredi refuser de s’y rendre.
Les observateurs internationaux ont aussi constaté des irrégularités lors du scrutin, et l’Union européenne a demandé une enquête sur ces allégations.
Le scrutin était vu comme un test pour l’avenir européen de la Géorgie, qui ambitionne de rejoindre l’UE et l’Otan.
Dans les bras de Moscou
Le Rêve géorgien a beau assurer qu’il poursuit ces objectifs, il est accusé de dérive autoritaire et soupçonné de vouloir jeter le pays dans les bras de Moscou.
Certains de ses dirigeants, dont le puissant et richissime Bidzina Ivanichvili, ont multiplié les déclarations hostiles envers l’Occident.
Le parti se présente notamment comme le seul capable d’éviter à la Géorgie de subir le même sort que l’Ukraine, qui combat l’invasion russe depuis février 2022.
La Géorgie avait été elle aussi envahie par l’armée russe lors d’une brève guerre en 2008, épisode marquant pour le pays.
Puissance historique dans la région, la Russie possède des bases militaires dans deux régions séparatistes géorgiennes dont elle a reconnu l’indépendance: l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud.
Depuis le début de l’année, le pays s’est aussi doté de législations dénoncées par ses partenaires occidentaux et très proches de lois russes. L’une concerne «l’influence étrangère» et avait déclenché des manifestations massives en mai, et une autre encore restreint les droits des personnes LGBT +.