Le 4 août 2020, une double explosion d’un entrepôt de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth ravageait la ville. Quatre ans plus tard, la reconstruction se fait sans boussole ni vision commune. Il reste encore beaucoup à faire.

Quelques rayons de soleil de fin d’après-midi percent l’enchevêtrement de longs bâtiments aux murs délavés par le temps. Dans l’est de Beyrouth, les immeubles, comme dans de nombreux autres quartiers de la capitale libanaise, sont soit en mauvais état, soit cicatrisés. Ici, les marques des différentes guerres et crises qui ont traversé le Liban ont été masquées à la va-vite, comme celles de la double explosion dans le port il y a quatre ans.