Marché du travail. USA: grèves et ouragans font chuter l’emploi en octobre
Les créations d’emplois ont ralenti fortement et bien plus qu’attendu en octobre aux États-Unis, sous l’effet cumulé de grèves et ouragans, ce qui pourrait peser sur le camp démocrate à quatre jours de l’élection présidentielle malgré un taux de chômage stable à 4,1%.
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ATS, AWP et AFP
1 novembre 2024 à 14:08, mis à jour à 16:39
En octobre, 12’000 emplois seulement ont été créés, a annoncé vendredi par le département du Travail.
C’est bien moins qu’attendu puisque les analystes tablaient sur 110’000, selon le consensus de Market Watch.
«Il est probable que les estimations de l’emploi salarié dans certains secteurs aient été perturbées par les ouragans», détaille le ministère dans son communiqué.
Ces chiffres sont en effet issus de deux enquêtes, réalisées auprès des ménages et d’entreprises et administrations, dont le déroulement a sans doute été affecté par les importants dégâts causés par les ouragans Hélène et Milton, fin septembre et début octobre.
En outre, souligne le département du Travail, «l’emploi a diminué dans le secteur manufacturier en raison des grèves», notamment celle qui touche l’avionneur Boeing depuis le 13 septembre.
Grévistes, mais aussi personnes au chômage technique, sont comptabilisées aux États-Unis comme étant sans emploi.
En revanche, «l’emploi a poursuivi sa tendance à la hausse dans les soins de santé et le gouvernement».
Les créations d’emplois d’août et septembre ont par ailleurs été révisées à la baisse, respectivement à 78’000 et 223’000, ce qui représente au total 112’000 emplois finalement non créés.
A quatre jours d’un duel particulièrement tendu et serré entre Kamala Harris et Donald Trump, nul doute que ce dernier profitera de ces chiffres moins bons pour pointer du doigt la mauvaise gestion économique du pays par les démocrates. Et les électeurs pourraient aussi leur en tenir rigueur.
Le camp démocrate peine en effet à convaincre les électeurs de leurs bons résultats en matière d’économie, ceux-ci étant occultés par plusieurs années d’inflation et de taux d'intérêts élevés.
Même le rêve américain d’acquérir un pavillon est aujourd’hui hors de portée pour de nombreuses jeunes familles.