
Je me souviens du débat sur l’introduction du salaire minimum à Genève, en 2020. On annonçait la fuite des entreprises, la perte d’emplois, la fin de la compétitivité. Cinq ans plus tard, rien de tout cela ne s’est produit. Les commerces tournent, les PME tiennent bon et, surtout, des milliers de personnes vivent enfin dignement de leur travail.
A Fribourg aussi, beaucoup de gens travaillent dur pour des salaires qui ne couvrent pas leurs besoins de base. J’en croise tous les jours: des femmes de ménage, des vendeuses, des serveurs, des aides en crèche. Des personnes courageuses, souvent invisibles, qui se battent pour tenir le mois. Travailler à plein temps et devoir choisir entre se nourrir ou se soigner, ce n’est pas normal. Ce n’est pas juste.
Le salaire minimum, ce n’est pas une utopie: c’est une mesure de respect. C’est reconnaître que toute personne mérite un revenu qui permette de vivre, pas simplement de survivre. C’est aussi un pas concret vers plus d’égalité, notamment entre femmes et hommes.
A Genève, cette mesure a renforcé la cohésion sociale et le pouvoir d’achat, sans freiner l’économie. A Fribourg, nous pouvons faire le même choix du bon sens et de la solidarité. Le 30 novembre, je soutiens le «oui» au salaire minimum cantonal. Pour que travail rime avec dignité.