Hervé Burgy, Attalens
3 octobre 2024 à 12:23
L’annonce de l’augmentation moyenne de 6% des primes de l’assurance obligatoire des soins (AOS) pour 2025 au niveau national a déclenché un tollé bien compréhensible. Quoi qu’on en dise, celle-ci est bel et bien le reflet de la hausse des coûts des soins. Rien d’étonnant au fait que son impact sur les primes devient de plus en plus insupportable pour nombre d’assurés.
Il convient en effet de souligner ici que le financement actuel de l’AOS, basé sur une prime égale par assuré avec, en toile de fond, le vieillissement de la population qui s’accentue, est non seulement inique, mais ne sera pas tenable sur le long terme! Les subsides alloués – 6 milliards par année – n’empêchent pas que des ménages y consacrent jusqu’à 20% de leur budget.
Il est donc temps pour les politiciens de la Berne fédérale d’envisager un nouveau mode de financement de l’AOS qui tienne compte du revenu des assurés, à l’instar des autres assurances sociales. Cela dit, il faut savoir que la mise en œuvre des réformes de l’assurance-maladie prend beaucoup de temps, principalement en raison des nombreux intérêts financiers divergents. Ainsi en est-il du Tardoc, structure tarifaire à la prestation, couplé à celui des forfaits par patient, appelés à remplacer le Tarmed, dépassé pour la tarification des traitements ambulatoires prodigués par les médecins et les hôpitaux.
Ces tarifs, avec une entrée en vigueur prévue le 1er janvier 2026, devraient jouer un rôle de stabilisateur des coûts. Un pas dans la bonne direction semble-t-il, mais qui aura nécessité des années d’élaboration et de négociations.