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Courrier des lecteurs

Le droit dans la guerre


Benoît Rey, cons. juridique, La Tour-de-Trême

Benoît Rey, cons. juridique, La Tour-de-Trême

5 novembre 2024 à 11:43, mis à jour à 13:41

Temps de lecture : 2 min

Le conflit au Moyen-Orient continue… Certains ne retiennent de l’Histoire que la liste des vaines résolutions de l’ONU, ce machin comme disait un célèbre général! Si les papiers de l’ONU réussissaient à résoudre les conflits, cela se saurait! Logique, puisque les nations sont plus désunies que jamais, comme par le passé en guerre froide. Elles sont à nouveau rangées en deux blocs: Occident contre BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud notamment). A l’ONU, on croit voter le bien contre le mal, et vice versa, toujours.

D’autres focalisent le conflit sur Netanyahou, oubliant ses soutiens: un législatif et un peuple soucieux de sa sécurité, portés à la légitime défense… reconnue par la Charte de l’ONU. Une guerre new-look, rapportée par images chocs (réelles?), est en train de naître. Le binôme avions/missiles a remplacé les chars lourds, et on essaye de cibler avec précision. Au Moyen-Orient, cette nouvelle donne technologique s’est imposée contre des terroristes et leurs caches d’armes, et l’avis de conseillers juridiques est demandé avant les frappes, parfois annoncées.

Cela dit, le droit dans la guerre devra être réformé: comment définir un terroriste, un otage et le statut des habitants impliqués volens nolens? D’ici là, la Cour pénale internationale (CPI) ne pourra trancher en jurisprudence qu’une fois les faits clairement documentés sur place. En attendant, restons humbles. Un autre général, prussien, n’avait-il pas écrit que la guerre était le prolongement de la politique par d’autres moyens? L’esprit humain, embrigadé dans des opinions publiques à cran, est capable de tout. Il ne changera hélas jamais…