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Courrier des lecteurs

Le premier maillon de la chaîne


Francis Maillard, Marly

Francis Maillard, Marly

2 mai 2024 à 14:31

Temps de lecture : 2 min

C’est avec intérêt que j’ai lu l’interview de M. Hofer, directeur de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), dans La Liberté du 19 avril («Intensifier le dialogue»). Ses réponses sont certes celles du patron d’un office du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche que dirige M. Guy Parmelin. Ce ne sont pas celles de l’Union suisse des paysans, l’organisation professionnelle. Les agriculteurs n’avaient donc pas de «miracles à attendre» de sa part.

Cependant, M. Hofer a quand même admis que les agriculteurs sont confrontés à une hausse des coûts et que, par la force des choses, ils demandent de meilleurs prix pour leurs produits. Pour des exploitations, a-t-il dit, les revenus sont trop bas, et joindre les deux bouts est difficile. M. Hofer a aussi admis que «l’administratif» prend une place trop grande dans les fermes et souligné que «si les consommateurs exigent des produits parfaits, ils doivent savoir que les pesticides sont nécessaires». Or, ils veulent des fruits parfaits sans pesticide, a ajouté le journaliste lors de cet entretien.

Dans ses déclarations, très intéressantes, M. Hofer relève que l’agriculture n’est qu’un acteur d’une chaîne regroupant les consommateurs, les détaillants, l’industrie, la politique et les paysans. C’est vrai, mais le soussigné aurait apprécié que le directeur de l’OFAG insiste sur l’importance de cet acteur qui est tout de même le premier de la chaîne. On y pensera peut-être quand, pressés de tous côtés, les paysans ne pourront plus assurer l’approvisionnement du pays!