Milka Ivanovic, secrétaire de l'USF, Fribourg
9 août 2024 à 13:13
Nous avons remporté la 13e rente AVS et c’est au moins ça… car n’oublions pas qu’à cause de la réforme AVS21 et pour une poignée de voix, les femmes doivent travailler une année de plus et jusqu’à 65 ans. Ça passe mal… Lors des débats parlementaires sur AVS21, une des grandes promesses était que leurs rentes allaient être améliorées, «grâce» à LPP21, qui prévoit que les femmes puissent plus facilement cotiser au 2e pilier. Mais en réalité, la logique de LPP21 serait de fonctionner comme une passoire. En tout cas, l’argent recueilli ne terminerait pas dans les mains des salariées et salariés.
Cotiser un max durant la vie active pour, au final, perdre de l’argent? Un peu comme si on laissait un généreux pourboire aux assureurs et aux caisses de pension, qui croulent déjà sous l’argent. Sans blague? Avec LPP21, le taux de conversion actuel de 6,8% passerait à 6%. Soit plusieurs milliers de francs par année en moins pour une rentière ou un rentier. Un véritable hold-up. Alors qu’on vient de nous annoncer qu’on a voté sur AVS21 sur la base de calculs erronés. Que dire?
Avec LPP21, il est question de combattre à nouveau une de ces réformes qui pénaliseraient les personnes salariées. Et davantage les femmes. Nous voulons profiter des fruits de notre travail et nous ne voulons pas récupérer que des miettes. Les femmes sont déjà passées à la caisse pour AVS21, il n’est pas question de repasser à la caisse une deuxième fois ni de payer plus pour toucher moins! Je voterai non à LPP21 le 22 septembre.